républicain
Se dit d'un partisan de la république, attaché aux principes de la république.
Sous la monarchie constitutionnelle
Sous la Restauration, les républicains, se réclamant des valeurs de la Révolution, ne peuvent guère agir que clandestinement (complots de la Charbonnerie, durement réprimés, 1821-1822). Leur victoire lors des Trois Glorieuses (27, 28, 29 juillet 1830) est confisquée par la bourgeoisie au profit de Louis-Philippe. La monarchie de Juillet, d'abord tolérante envers eux, durcit la répression après les troubles de 1834-1835 (lois de septembre 1835). Ils n'ont que de rares porte-parole à la Chambre (Ledru-Rollin, Garnier-Pagès). L'explosion de février 1848 révèle leur puissance réelle.
La IIe République et le second Empire
Largement vainqueurs aux élections d'avril 1848, les républicains se déchirent aussitôt : la majorité modérée écrase le mouvement populaire de juin 1848. Le coup d'État du 2-Décembre brise le parti républicain, réduit à l'exil (V. Hugo) ou au silence. L'opposition républicaine se réveille avec l'Empire libéral. Une nouvelle génération, positiviste et anticléricale, s'affirme : J. Ferry, Clemenceau et Gambetta qui formule en 1869 le programme ultradémocratique de Belleville.
La IIIe République
Après Sedan, les républicains forment le gouvernement de la Défense nationale (4 septembre 1870). Mais les révolutionnaires s'opposent vite aux modérés et sont écrasés après la Commune (mai 1871). À l'Assemblée nationale élue en février 1871, les républicains profitent de l'opposition entre légitimistes et orléanistes, affirment un libéralisme politique et économique qui rassure la bourgeoisie et, avec le centre gauche orléaniste, font voter les lois constitutionnelles de 1875. Avec le départ du président Mac-Mahon (1879), la République est aux républicains. Mais ceux-ci se divisent encore : on ne peut plus parler d'un parti républicain.