mythologie indienne
Les premières formes de mythologie indo-européenne largement attestées proviennent du Rigveda indien, probablement composé entre 1500 et 800 avant J.-C.
À cette époque, le dieu Varuna apparaît comme le maître tout-puissant de la connaissance et de la magie, qui préside au spectacle changeant de l'Univers. On l'invoque souvent avec Mitra, le dieu solaire, qui, prenant le parti de l'humanité, légifère, établit des contrats et assure le bien-être de la société. Toutefois, le dieu suprême du Rigveda est Indra, le guerrier.
La mythologie indienne est en constante évolution, des dieux secondaires du Rigveda accédant à un rôle de premier plan dans les textes ultérieurs, védiques entre autres. Il en est ainsi de Prajapati, qui succède à Varuna dans ses fonctions d'arbitre de l'ordre du cosmos.
Deux autres divinités importantes associées aux rites sont Soma et Agni. Le dieu Soma est souvent assimilé au breuvage divin qui donne à Indra le pouvoir de vaincre le dragon. Avec sa double qualité de filtre et de dieu, le « Soma » confère force, perspicacité et immortalité, tout en instaurant une certaine relation entre le prêtre et la divinité. Agni est le dieu du Feu, l'illuminateur et l'agent sacrificiel. (Dans le mazdéisme de l'Iran ancien et jusqu'à nos jours, le culte du feu a gardé une place de premier plan au sein de la religion zoroastrienne : on prie devant le feu, image de la divinité unique et transcendante.)
Brahma, Vishnou, Shiva
Dans les traditions hindouistes plus récentes apparaît une nouvelle triade : Brahma, le créateur ; Vishnou, le gardien de l'Univers ; Shiva, le destructeur. Vishnou est avant tout adoré dans ses avatars – c'est-à-dire ses incarnations – Rama et Krishna, les principaux personnages des épopées du Ramayana et du Mahabharata, dans lesquelles le dieu revêt une forme humaine pour remettre bon ordre dans la société.
Quant à Shiva, c'est une divinité ambivalente, un être solitaire en quête de la connaissance par des pratiques ascétiques, qui lui font rejeter la vie en société : marginal, c'est aussi un destructeur.