maquis
Lieu retiré où se réunissaient les résistants à l'occupation allemande au cours de la Seconde Guerre mondiale.
HISTOIRE
En Europe, les plus importants maquis se développèrent en Yougoslavie, en Russie occupée, en Pologne. En France, il y eut un grand éparpillement avec des zones où l'activité des maquis fut plus importante, comme le Jura, l'Auvergne, le Limousin, le Morvan, la Savoie et le Dauphiné.
À l'origine composés d'hommes ou de jeunes gens fuyant l'ordre nazi pour de multiples raisons (réquisitionnés du Service du travail obligatoire [STO], Juifs, communistes, Alsaciens, etc.), les maquis furent pris en charge par les mouvements de résistance, qui les aidèrent à survivre et à s'organiser pour la lutte. Ceux qui dépendaient d'organisations comme le Front national et les Francs-tireurs et partisans français (FTP) étaient lancés dans l'action immédiate (sabotages, attentats, embuscades) afin de se procurer l'armement et de créer un climat d'insécurité parmi les troupes d'occupation. Celles-ci y répondaient par des représailles, prises d'otages et exécutions.
La majorité des autres mouvements – les Mouvements unis de la Résistance (MUR) ou l'Organisation de résistance de l'armée, par exemple – préférait ne lancer ces maquis dans la lutte qu'au moment du débarquement en liant leur action à celle des Alliés. C'est ainsi que ces derniers parachutèrent en 1944 des équipes appelées Jedburgh, chargées de conseiller les maquis et d'assurer leur liaison avec Londres ou Alger afin de leur obtenir l'armement nécessaire, puis de coordonner leur action avec les forces débarquées.
En fait, les maquis manquèrent longtemps de tout : cadres, armement, transmissions, argent. La majorité d'entre eux s'organisa et se donna des chefs. Quand les maquis surent éviter des concentrations prématurées, ils échappèrent aux batailles rangées et aux encerclements qui écrasèrent certains : plateau des Glières, mont Mouchet, Vercors et même Saint-Marcel, où fut dispersé, le 18 juin 1944, un camp mobilisateur de Forces françaises de l'Intérieur (FFI), renforcé d'unités parachutistes des Forces françaises libres.
Les maquis, malgré des idéologies parfois opposées, se regroupèrent dans les Forces françaises de l'Intérieur (1er février 1944), dont la majorité devait s'amalgamer, après la Libération, avec la Iere armée française.
Pour en savoir plus, voir les articles la Résistance, Seconde Guerre mondiale.