le Lauberhorn

Traditionnelle descente à ski, disputée annuellement à Wengen, en Suisse.

1. Une descente inhabituelle

Cette descente, d'un tracé de 4 500 m et comportant une dénivellation de plus de 1 000 m, est la plus longue inscrite au programme de la Coupe du monde de → ski. Course septuagénaire (la première édition eut lieu en 1930), elle est appréciée des skieurs en raison de ses caractéristiques spécifiques, telles que la longueur du tracé, la distance inhabituelle de glisse entre chaque difficulté, mais aussi l'ambiance générale et la tranquillité de la petite station de ski de Wengen, située au pied de l'imposant massif de l'Eiger et en face de la Jungfrau et interdite aux voitures.

2. Les caractéristiques techniques du parcours

Le départ s'effectue à 2 315 m d'altitude et l'arrivée, à Wengen, est à 1 287 m. Les meilleurs skieurs mettent environ 2 minutes 30 '' pour accomplir le parcours. Le Lauberhorn (nom qui signifie la « corne de feuilles ») comporte plusieurs difficultés, dont le Hundschopf (la « Tête de chien »), un saut de 35 m entre deux rochers, avec une déclivité à 93 %, puis un passage de 3,5 m de large seulement, suivi du Bruggli, un passage en S, puis un passage en tunnel sous la ligne de chemin de fer du Wengernalpbahn, d'une déclivité de 43 %. Viennent ensuite le Haneggschuss, une longue ligne droite d'une déclivité de 26 à 33 %, où la vitesse peut atteindre les 160 km/h, et l'Österreicherloch (le « Trou des Autrichiens », ainsi nommé car presque tous les concurrents autrichiens de la course de 1954, y compris Toni Sailer, sont tombé ici), d'une déclivité de 38 à 47 %. La configuration actuelle du tracé date de 1954.

3. Des vainqueurs prestigieux

Parmi les vainqueurs du Lauberhorn figurent le Luxembourgeois Marc Girardelli et les Autrichiens Toni Sailer (quatre fois vainqueur, de 1955 à 1958), Karl Schranz (quatre fois vainqueur, entre 1959 et 1969), Hermann Maier et Franz Klammer. Ce dernier, vainqueur trois fois de suite, de 1975 à 1977, a établi au Lauberhorn, en 1975, avec 3 '' 54 d'avance, le plus gros écart jamais réalisé entre le premier et le deuxième lors d'une épreuve de Coupe du monde de descente. Le Suisse Karl Molitor détient, avec six succès, en 1939, 1940, 1942, 1943, 1945 et 1947, le record du nombre de victoires. Quatre Français l'ont emporté ici : Blanc, en 1946, Périllat, en 1961, Jean-Claude Killy, en 1967, et H. Duvillard, en 1970.