hyperréalisme
Courant des arts plastiques apparu aux États-Unis à la fin des années 1960, et caractérisé par une interprétation quasi photographique du visible, avec ou sans intention critique. (Synonyme : photoréalisme.)
Donner une image aussi exacte et fidèle que possible du réel correspond, dans l'histoire de la peinture américaine, à une tradition à laquelle l'hyperréalisme ne fait que se soumettre. Ainsi, il reprend la tradition du précisionnisme de E. Hopper et d'autres peintres du xxe s. En théorie, il ne privilégie aucun thème spécifique. C'est à chaque artiste de se créer une image de marque personnelle. Chuck Close se spécialise dans la photo d'identité immensément agrandie ; Malcolm Morley, dans la carte postale géante ; Richard Estes, dans les vues urbaines ; Robert Cottingham, dans les enseignes lumineuses ; Ralph Goings, Robert Bechtle et Don Erry, dans les automobiles ; Richard Mac Lean, dans les cavaliers ; D. Hanson, dans les sculptures-moulages.
Aucun artiste ne reproduit un document photographique dans son intégralité. Celui-ci n'est que le point de départ d'un long et minutieux travail, qui se traduit par une absence de tout contenu émotionnel, un sens clinique du détail, des couleurs lisses et crues, une matière presque absente et un certain fétichisme de l'objet.