guerre de Vendée
Insurrection contre-révolutionnaire de Vendée qui a duré de 1793 à 1796 et a causé près de 500 000 morts.
Les paysans de Vendée, Loire-Inférieure et Maine-et-Loire se soulèvent, à partir du 10 mars 1793, à l'occasion de la levée de 300 000 hommes votée par la Convention (23 février), qui ne frappe pourtant que 18 000 d'entre eux. Sous l'autorité de roturiers (Cathelineau, Stofflet) ou de nobles (Bonchamps, Elbée, Lescure, La Rochejaquelein) s'organise une armée catholique et royale. Aidée par les émigrés et la première coalition, après avoir surpris les troupes républicaines, elle prend des villes (en mars, Cholet ; en juin, Saumur, Angers ; en mai, Bressuire, Thouars, Parthenay, Fontenay). Les généraux républicains échouent contre un adversaire qui se dilue dans le bocage, et seul le renfort des « Mayençais » de Kléber permet une victoire décisive à Cholet (17 octobre 1793). L'insurrection qui n'a pas cessé dans le Marais (fief de Charette) reprend, à l'initiative de Stofflet et de La Rochejaquelein, dans les Mauges, puis s'étend partout après l'échec et le massacre de Quiberon (juin 1795). Mais les vendéens ne peuvent tenir devant Hoche qui fait fusiller Stofflet (février 1796) et Charette (mars 1796).