cap de Bonne-Espérance
Promontoire de l'Afrique australe, en Afrique du Sud, sur l'océan Atlantique.
Découvert en 1488 par Bartolomeu Dias, qui le nomma « cap des Tempêtes », il fut appelé cap de Bonne-Espérance par le roi Jean II. Il fut doublé par Vasco de Gama, en route pour les Indes, en 1497. Ce n'est pas la pointe méridionale du continent africain, qui se trouve au cap des Aiguilles, 150 km à l'est. Le cap de Bonne-Espérance offre, vu de la mer un paysage austère. L'ensemble qu'il constitue avec la montagne de la Table est un synclinal perché de grès et de schistes, battu par les vents d'ouest et très arrosé.
C'est du cap de Bonne-Espérance que la ville du Cap, créée par les Hollandais en 1652, tire son nom. Située dans dans un site d'abri, elle ne reçoit que 600 mm de pluies, mais plusieurs mètres tombent, en hiver, sur les hauteurs exposées à l'ouest. Cette ancienne île est rattachée au continent par un tombolo de sables. Ce site médiocre doit son importance à sa position et à la rareté des bons ports naturels sur la côte sud-africaine. À l'abri du cap, la base navale de Simonstown fut équipée pour accueillir les marines des pays occidentaux, pour qui elle aurait été un excellent point de surveillance et de protection sur la route du pétrole, mais, en raison de l'apartheid, elles n'en usèrent pas. De site stratégique le cap est devenu site touristique, à l'assaut duquel montent, sur le versant sous le vent, abrité, les villégiatures.