câble
(du bas latin capulum, corde)
Ensemble de fils conducteurs isolés les uns des autres et enfermés dans une gaine commune qui les protège électriquement et mécaniquement.
Les câbles électriques
Les câbles électriques assurant le transport et la distribution de l'énergie peuvent être des câbles nus constituant des lignes aériennes ou des câbles souterrains isolés. L'isolement électrique des lignes aériennes est effectué par des isolateurs rigides ou suspendus fixés sur des poteaux ou pylônes maintenus au sol par des fondations. Les câbles sont formés de couches successives de brins conducteurs ronds en aluminium fréquemment combinés avec des fils d'acier formant l'âme du conducteur, ou en Almélec.
Les câbles souterrains, beaucoup plus coûteux et employés dans les zones urbanisées, sont constitués de fils conducteurs en aluminium ou en cuivre câblés en hélice et isolés soit par du papier imprégné d'huile, soit, de plus en plus fréquemment, par des matières synthétiques. Leur protection extérieure est assurée par des gaines de plomb ou d'aluminium recouvertes de gaines synthétiques.
Télécommunications
Des câbles de divers types interconnectés constituent les réseaux de télécommunication, qui permettent de desservir les abonnés privés et les administrations par téléphonie, télégraphie, télécopie, etc. Sauf quelques cas particuliers (services mobiles, radiodiffusion, télévision, certains réseaux militaires ou de transmissions de données), tous les services de télécommunications sont assurés à partir du réseau général ouvert au public, constitué de voies de transmission du type téléphonique ou de groupes de telles voies. Les abonnés sont reliés à un centre ou un central par des câbles d'abonnés, constitués de nombreuses paires de conducteurs de très faible diamètre (de l'ordre de 0,5 mm), qui peuvent être aériens ou souterrains. Les centres ou centraux sont reliés entre eux par des câbles urbains ou interurbains, qui peuvent être, selon la distance, des câbles à paires, à quartes ou coaxiaux, doublés ou remplacés quelquefois par des faisceaux hertziens.
Depuis que l'on dispose d'isolants de faible permittivité et de faibles pertes aux très hautes fréquences, comme le polyéthylène, et de composants électroniques de longue durée de vie, on a conçu des systèmes de câbles sous-marins à répéteurs immergés assurant des transmissions téléphoniques d'excellente qualité ainsi que des services à grande vitesse. Depuis 1976, on a mis au point des systèmes ayant des capacités de 3 000 à 5 000 circuits téléphoniques sur une seule paire coaxiale. Par grands fonds (plus de 500 m de profondeur), le câble, une fois posé, ne court aucun risque, mais il doit résister à de grands efforts mécaniques lors de la pose et du relevage éventuel pour réparations. Le conducteur central est une bande de cuivre enroulée autour d'une lame en acier. Puis une isolation en polyéthylène est entourée d'un conducteur enroulé en cuivre ou en aluminium, lui-même isolé par une gaine extérieure en polyéthylène. Par petits fonds, le câble doit surtout résister à l'usure et à la corrosion naturelles et aux atteintes des engins de pêche et des ancres de navires. Son conducteur central est en cuivre plein, et le câble est protégé à l'extérieur par une ou deux couches de fils d'acier fortement protégés eux-mêmes contre la corrosion.
Depuis les années 1980, on assiste au développement rapide des câbles optiques, constitués d'un faisceau de fibres optiques. Leur grande capacité de transmission et leur aptitude à acheminer (sous forme numérique) indifféremment les sons, les images et les données informatiques ouvrent aux câbles de nouvelles perspectives. Cette technologie qui s'ouvre à Internet autorise notamment l'essor des réseaux de vidéocommunication et permet aux câbles sous-marins de soutenir désormais efficacement la concurrence des satellites pour les liaisons intercontinentales.