boxe thaïe
Sport de combat proche de la boxe américaine, autorisant les coups de coude et de genou, et se pratiquant pieds nus et avec des gants. (On dit aussi muay thaï.)
Des textes birmans contemporains des guerres entre le royaume de Myanmar (Birmanie) et le Siam (Thaïlande), datant du début du xve s., font état d'un style de combat à mains nues particulièrement violent. Une chronique postérieure raconte comment Nai Khanon Tom, un prince thaï retenu en captivité au Myanmar, recouvra sa liberté en battant une dizaine de guerriers birmans. Élevée au rang de sport national au début du xviiie s., la boxe thaïe fut interdite dans les années 1920, avant d'être de nouveau autorisée dans les années 1930.
De nos jours, la boxe thaïe, ou muay thai, est considérée comme un des sports de combat les plus violents et les plus efficaces. Presque tous les coups sont permis ; seuls ceux portés avec la tête sont prohibés. Parmi les techniques les plus employées figurent les coups de pied au cou, au visage et à la tête, les crochets du genou dans les côtes et les coups de pied dans les mollets. Dans la plupart des rencontres, ce sont les coups de genou et de coude qui emportent la décision.
Les boxeurs sont classés en 16 catégories de poids. Ils évoluent sur un ring de 7,30 m2 entouré de cordes retenues par des poteaux matelassés. Une rencontre de muay thai obéit à un rituel minutieux. Le match est précédé par le ram muay (la danse de la boxe), qui est un hommage au gourou (khruu) du combattant et à l'esprit gardien de la boxe thaïe. La Thaïlande compte environ 60 000 boxeurs professionnels.
La boxe thaïe a été adaptée en Occident sous le nom de « kick boxing » et, en France, est regroupée au sein de la Fédération française de boxe américaine.