Séquanaise ou Séquanie

Territoire des Séquanes qui, sous la Gaule romaine, s'étendait entre la Saône et le Jura dans le pays correspondant à l'actuelle Franche-Comté, la Haute-Alsace et une grande partie de la Suisse. Capitale : Vesontio (aujourd'hui Besançon).

Après la conquête de César (58 av. J.-C.), Auguste rattacha la Séquanaise à la Belgique ; son gendre Agrippa fit ouvrir dans la région plusieurs voies romaines, à la fois stratégiques et commerciales, gardées par des garnisons militaires. Vesontio, Epomanduodurum (aujourd'hui Mandeure, Doubs), Lexovium (Luxeuil), Salinae (Salins), Crusinia (Dole) furent ornées de beaux édifices, et les Séquanes se latinisèrent rapidement.

Après plusieurs soulèvements sévèrement réprimés, la Séquanaise fut pacifiée jusqu'au règne de Marc-Aurèle (161-180) ; ce dernier repoussa les Barbares qui menaçaient cette partie de la Gaule et fit de Vesontio une colonie romaine. Ce fut à la fin de son règne que le christianisme pénétra en Séquanaise ; saint Ferréol et saint Ferjeux furent martyrisés à Vesontio en 212. En 238, l'empereur Maxime Pupien forma de la Séquanaise, du pays des Rauraques (autour de Bâle) et de toute la partie actuelle de la Suisse romande, la Provincia maxima Sequanorum. En 407, menacée par les Vandales, la Séquanaise appela à l'aide les Burgondes, qui se répandirent alors dans le pays situé entre le Haut-Rhin, le Rhône et la Saône, et qu'Honorius fut contraint de leur concéder.