Figaro

Beaumarchais, le Mariage de Figaro
Beaumarchais, le Mariage de Figaro

Type créé par Beaumarchais dans sa trilogie dramatique composée du Barbier de Séville (1775), du Mariage de Figaro (1784) et de la Mère coupable (1792).

Barbier-chirurgien-apothicaire, le jeune Figaro entre en scène en chantonnant, une guitare en bandoulière, dans le Barbier de Séville. Son sens de la répartie, sa détermination et son astuce servent d'abord les desseins galants du comte Almaviva, grand d'Espagne. Ils serviront ensuite à garantir son propre bonheur, envers et contre tout l'égoïsme libertin du comte (dans le Mariage de Figaro) et à rétablir l'harmonie familiale (dans la Mère coupable).

Il en vint à symboliser le tiers état luttant contre les privilèges de la noblesse.

Morceaux choisis

Moi, j'entre ici, où, par la force de mon art, je vais d'un seul coup de baguette endormir la vigilance, éveiller l'amour, égarer la jalousie, fourvoyer l'intrigue et renverser tous les obstacles. Vous, monseigneur, chez moi, l'habit de soldat, le billet de logement et de l'or dans vos poches.

(le Barbier de Séville, acte I, scène 6).

Qu'avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus […] ; tandis que moi, morbleu ! perdu dans la foule obscure, il m'a fallu déployer plus de science et de calculs, pour subsister seulement, qu'on n'en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes.

(le Mariage de Figaro, acte V, scène 3).

Un grand seigneur passe à Séville ; il me reconnaît, je le marie ; et pour prix d'avoir eu par mes soins son épouse, il veut intercepter la mienne ! […] Forcé de parcourir la route où je suis entré sans le savoir, je l'ai jonchée d'autant de fleurs que ma gaieté me l'a permis.

(lid.).