C.G.P.M.E.

sigle de Confédération générale des petites et moyennes entreprises et du patronat réel

Organisation syndicale patronale française créée en octobre 1944 par de petits et moyens patrons de l'industrie.

Dès 1945, la C.G.P.M.E. s'ouvre également aux commerçants. Elle considère qu'elle représente le « patronat réel », celui qui risque dans son entreprise ses propres capitaux, exerce une direction administrative et technique effective de l'entreprise et a des contacts directs et permanents avec le personnel tandis que le C.N.P.F., créé en 1946, représente le « patronat de gestion », celui qui met à la tête des entreprises des cadres supérieurs au bénéfice de groupes financiers. Cette approche différente remonte en fait à 1936 et à la signature des accords Matignon par une C.G.P.F. accusée par nombre de petits et moyens patrons d'avoir trop facilement accepté la hausse des charges pesant sur les entreprises. Le premier président de la C.G.P.M.E., Léon Gingembre (1945-1978), a fortement contribué à construire l'identité de la confédération en agissant auprès des pouvoirs publics aussi bien par la négociation que par la manifestation ou par la grève des commerçants. Reconnue comme représentative des P.M.E., la confédération siège dans de nombreux organismes officiels (Conseil économique et social, Conseil national de crédit, etc.). Défendant la liberté d'entreprendre et l'autorité du chef d'entreprise, elle réclame la suppression des « privilèges » permettant le développement de la grande distribution ainsi que le développement des crédits à long terme en faveur des P.M.E. La C.G.P.M.E. rassemble depuis sa création la majorité des entreprises de l'industrie, du commerce et des services, soit plus de 900 000 au milieu des années 1970 et environ 1 500 000 dans les années 1990. Elle est successivement dirigée par René Bernasconi (1978-1990), Lucien Rebuffel (1990-2000), Jacques Freidel (2000-2002), Jean-François Roubaud (depuis 2002).