Brésil : population

Carnaval de Rio de Janeiro
Carnaval de Rio de Janeiro

  • Population : 215 313 498 hab. (2022)
  • Densité : 23 hab./km2
  • Part de la population urbaine (2023) : 88 %
  • Structure de la population par âge (2023) :
    ● moins de 15 ans : 20 %
    ● 15-65 ans : 70 %
    ● plus de 65 ans : 10 %
  • Taux de natalité (2023) : 12 ‰
  • Taux de mortalité (2023) : 8 ‰
  • Taux de mortalité infantile (2023) : 11 ‰
  • Espérance de vie (2023) :
    ● hommes : 70 ans
    ● femmes : 77 ans

Le Brésil occupe la moitié de la superficie et regroupe une part égale de la population de l'Amérique du Sud. La population brésilienne, dont la croissance s'est ralentie (0,6 % par an), est très composite, mêlant Blancs, Noirs, Indiens, Asiatiques, le plus souvent métissés. Elle se concentre pour 87 % dans les villes, dont une vingtaine dépassent le million d'habitants. Derrière les grandes métropoles de Sao Paulo (22 043 048 hab.) et de Rio de Janeiro (13 458 075 hab.) viennent Belo Horizonte, Salvador, Fortaleza et Recife sur le littoral du Nordeste, Porto Alegre et Curitiba dans le Sud. Les ruraux affluent dans les grandes villes alors que sévit le sous-emploi et que les bidonvilles (favelas) se sont multipliés aux périphéries. La population est plus dense sur le littoral. L'intérieur (au nord-ouest, Amazonie forestière, chaude et humide ; plus à l'est et au sud, plateaux souvent arides et aux sols médiocres) est souvent vide, hors des sites miniers et des fronts de colonisation des routes transamazoniennes.

1. Plusieurs vagues d'immigration

Aujourd'hui fortement métissée, elle est constituée d'apports différents : aux Indiens autochtones, en partie décimés lors de la conquête du territoire, sont venus s'ajouter les colons portugais à partir du xvie s., puis les esclaves noirs africains. La fin de l'esclavage, en 1888, entraîna l'arrivée sur le sol brésilien de nombreux immigrants européens.

Cette vague migratoire, soutenue par les autorités brésiliennes, ne tenait pas seulement à la nécessité de remplacer l'ancienne main-d'œuvre esclave par des colons blancs dans les plantations de café, mais aussi aux idées, répandues à l'époque, selon lesquelles le développement du pays dépendait de l'européanisation de la population.

De 1890 à 1929, le Brésil accueillit 3,5 millions d'immigrants, originaires pour les trois quarts d'Europe du Sud (Italiens, Portugais, Espagnols). L'immigration européenne, renforcée par des apports syriens et libanais, puis japonais, s'est concentrée surtout dans le sud et le sud-est du pays. C'est sur cette partie du territoire que vivent actuellement plus de la moitié des Brésiliens.

2. Des densités très disparates

La faible densité moyenne (23 habitants par km2) ne rend pas compte, en effet, des déséquilibres spatiaux qui opposent les régions de la façade atlantique, fortement peuplées, de l'intérieur, relativement vide. Ainsi le Sudeste et le Sud regroupent respectivement 43 % et 15 % de la population sur seulement 18 % du territoire. Le Nordeste, sur la même superficie, en concentre 28 %. Le reste de la population réside dans les immenses étendues, faiblement peuplées, du Nord (7 %) et du Centre-Ouest (7 %). L'Amazonie forestière, chaude et humide, et les plateaux souvent arides et aux sols médiocres de l'est et du sud sont souvent vides, hors des sites miniers et des fronts de colonisation des routes transamazoniennes.

Le taux d'accroissement naturel a fortement baissé. Ce ralentissement s'explique par la réduction du taux de natalité et de l'indice de fécondité. La population est encore jeune, mais, depuis les années 1990, une tendance au vieillissement s'est amorcée.

3. Une population de plus en plus urbaine

La société brésilienne demeure l'une des plus inégalitaires au monde, et la ségrégation raciale, si elle n'est pas officielle, n'en constitue pas moins une réalité. La population vit de plus en plus dans les villes, conséquence à la fois de l'exode rural et d'un taux de croissance plus élevé dans les villes que dans les campagnes. Outre les deux grandes mégapoles de São Paulo et de Rio de Janeiro, le Brésil compte une quinzaine de villes dépassant le million d'habitants, parmi lesquelles Belo Horizonte ; Salvador, Fortaleza et Recife sur le littoral du Nordeste, Porto Alegre et Curitiba dans le Sud.

Les principales villes du Brésil

Les principales villes du Brésil

Ville

État

Nombre d'habitants dans la ville*

Nombre d'habitants dans l'agglomération*

São Paulo

São Paulo

10 659 386 habitants

19 924 458 habitants

Rio de Janeiro

Rio de Janeiro

5 940 224 habitants

11 959 725 habitants

Belo Horizonte

Minas Gerais

2 258 096 habitants

5 406 833 habitants

Salvador

Bahia

2 480 790 habitants

3 946 582 habitants

Porto Alegre

Rio Grande do Sul

1 365 039 habitants

3 891 719 habitants

Brasília

District fédéral

2 469 489 habitants

3 813 010 habitants

Porto Alegre

Rio Grande do Sul

1 365 039 habitants

3 891 719 habitants

Recife

Pernambouc

1 472 202 habitants

3 684 317 habitants

Fortaleza

Ceará

2 315 116 habitants

3 519 526 habitants

Curitiba

Paraná

1 678 965 habitants

3 118 137 habitants

Campinas

São Paulo

1 024 912 habitants

2 794 150 habitants

Goiânia

Goiás

1 256 514 habitants

2 048 878 habitants

Belém

Pará

1 351 618 habitants

2 038 227 habitants

Manaus

Amazonas

1 798 376 habitants

1 718 584 habitants

São Luis

Maranhão

966 989 habitants

1 303 826 habitants

Natal

Rio Grande do Norte

785 722 habitants

1 252 443 habitants

Maceió

Alagoas

917 086 habitants

1 154 403 habitants

João Pessoa

Paraíba

716 042 habitants

1 066 628 habitants

Florianópolis

Santa Catarina

404 224 habitants

1 010 091 habitants

Teresina

Piauí

797 029 habitants

901 645 habitants 

Londrina

Paraná

493 358 habitants

814 000 habitants

Cuiabá

Mato Grosso

530 308 habitants

788 594 habitants

Campo Grande

Mato Grosso do Sul

766 461 habitants

 

Aracaju

Sergipe

552 365 habitants

748 088 habitants

Jaboatão

Pernambouc

623 471 habitants

 

Uberlândia

Minas Gerais

579 005 habitants

 

Feira de Santana

Bahia

542 476 habitants

 

* : recensement de 2010.

La croissance des grandes villes est plus rapide que celle des emplois, et les bidonvilles (favelas) se sont multipliés à leurs périphéries.

Les migrations internes vers la région Sud-Est, qui ont joué un rôle non négligeable lors de l'industrialisation des années 1950, tendent à diminuer au profit des nouvelles frontières agricoles du centre et du nord du pays.

Pour en savoir plus, voir les articles géographie physique du Brésil et activités économiques du Brésil.

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Transamazonienne
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