éther

Nom générique des oxydes d'alkyle ou d'aryle, de formule générale R―O―R′.

CHIMIE

Les éthers-oxydes se préparent surtout par addition en milieu acide d'un alcool sur un alcène. La déshydratation des alcools par l'acide sulfurique à chaud conduit aux éthers-oxydes symétriques R―O―R. Les éthers ROR′ ont en général des propriétés physiques et chimiques voisines de celles des hydrocarbures homomorphes RCH2R′, mais ce sont de meilleurs solvants que les hydrocarbures à cause de leur atome d'oxygène. Les éthers les plus importants sont les oxydes d'éthyle, d'isopropyle et de butyle et l'anisole, qui sont tous employés comme solvants.

Les éthers de glycol sont des solvants solubles dans l'eau et dans les graisses. On en connaît plus de trente sortes : ils sont répartis en deux grandes séries selon qu'ils dérivent de l'éthylène glycol, appelé couramment glycol (série E), ou du propylène glycol (série P). Découverts en 1930, ces produits de la transformation du pétrole ont surtout été utilisés à partir des années 1960, en particulier pour des peintures. Ils sont présents dans de nombreux produits d'utilisation courante (produits d'entretien ménagers, cosmétiques, colles, produits phytosanitaires, médicaments) et sont utilisés également dans les chaînes de fabrication de semi-conducteurs.

MÉDECINE

L'éther (oxyde d'éthyle) était autrefois utilisé comme anesthésique général (par inhalation au masque, éventuellement dans un mélange). Moins actif que le chloroforme, il est aujourd'hui réservé aux petites interventions.

Détourné de son usage premier par les toxicomanes, il ne peut être délivré sans un contrôle strict.

Étant hautement inflammable et explosif, même à distance, du fait d'une importante évaporation, il doit être stocké à l'abri de la lumière et selon des normes répondant à une réglementation sévère.

La toxicité des éthers de glycol, dont plusieurs font déjà l'objet de mesures d'interdiction pour les usages domestiques, pose également des problèmes. Certaines études suggèrent que les éthers de glycol de la série E provoqueraient des malformations embryonnaires et présenteraient des risques pour l'appareil reproducteur masculin. Des données expérimentales chez l'animal posent également la question d'un effet cancérogène.