Seine-et-Marne (77)

Île-de-France, la Brie
Île-de-France, la Brie

Département de la Région Île-de-France.

Le département appartient à l'académie de Créteil, à la cour d'appel et à la zone de défense de Paris.

  • Chef-lieu de département : Melun
  • Chefs-lieux d'arrondissements : Fontainebleau, Meaux, Provins
  • Nombre d'arrondissements : 5
  • Nombre de cantons : 43
  • Nombre de communes : 514
  • Superficie : 5 915 km2
  • Population : 1 428 970 hab. (recensement de 2018)
  • Nom des habitants : Seine-et-Marnais

La Seine-et-Marne a conservé ses limites de 1790, englobant des territoires appartenant aux anciennes provinces de Champagne et d'Île-de-France.

C'est à la fois le département le plus étendu et le moins peuplé d'Île-de-France. C'est aussi le plus agricole, car il appartient pour sa plus grande part à la Brie. Le développement de ses villes, Meaux, Provins, Melun, est largement lié à leur situation sur le passage de grands courants de circulation. La Seine-et-Marne est composée de plateaux calcaires peu accidentés, que séparent les profondes vallées de la Seine, de l'Yerres, de la Marne et de ses trois affluents, le Grand et le Petit Morin et l'Ourcq. Parfois au prix d'un travail séculaire de drainage sur les limons argileux, la grande culture s'est implantée au nord sur les plateaux du Multien et de la Goële et au centre sur la Brie. Des forêts s'étendent là où le limon est absent (forêt d'Armainvilliers). Au-delà de la Seine, le sud du département est recouvert par les sables et grès dits de Fontainebleau. Plus verdoyant et boisé, il se compose du pays de Bière, de la forêt de Fontainebleau et de la plus grande partie du Gâtinais. Cette zone est sillonnée de larges vallées.

Bien que peu à peu gagnée par l'urbanisation sur ses parties occidentales et sud-occidentales, la Seine-et-Marne est un département où le nombre des actifs agricoles est encore fort. Le territoire agricole (plus de 500 000 ha) recouvre environ 85 % de la surface totale du département. On y constate un renforcement des cultures céréalières (blé tendre, orge, surtout extension du maïs) et un développement de la culture de la betterave à sucre industrielle, en échange, un fort recul des cultures fourragères et de l'élevage, une réduction des cultures fruitières et maraîchères, mais les cultures florales, à la faveur de l'urbanisation, se maintiennent. La Seine-et-Marne occupe le premier rang des départements français pour le maïs-grains et le 3e pour le blé tendre. Les rendements dépassent la moyenne nationale. La production d'orge pour les brasseries tend à se développer également. La betterave industrielle place le département au 6e rang en France ; elle est cultivée dans de grandes exploitations liées à de multiples sucreries, qui, avec les silos à grain et les grands moulins, font partie du paysage briard. L'élevage bovin pour la viande et les produits laitiers (fromages) l'emporte dans le Gâtinais, plus verdoyant. Les conserveries de légumes de plein champ (haricots verts et petits pois) sont aussi très importantes en Brie et en Gâtinais dans les principaux marchés agricoles.

Dans le domaine industriel, la présence de sable a favorisé l'exploitation de carrières pour le verre et l'industrie du bâtiment, mais les branches fondamentales sont les productions agro-alimentaires, l'industrie du verre, le papier-carton, la fonderie et le travail des métaux, alors que les opérations de desserrement depuis Paris et sa banlieue proche ont conduit à des implantations relativement nombreuses de constructions aéronautiques, mécaniques, électroniques, de matériaux de construction, de verrerie, d'imprimerie, de machines-outils, de parachimie. Les zones d'industrialisation déjà anciennes sont les vallées de la Seine et de ses affluents jusqu'à Nemours, la région de Meaux, la frange occidentale, prolongement du tissu industriel du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis. Une raffinerie de pétrole est implantée près de Nangis (Grandpuits).

Étroitement lié à l'extension de l'urbanisation, le développement de l'appareil commercial s'est effectué sur les axes Lagny-Meaux-La Ferté-sous-Jouarre, au nord, et Melun-Montereau-Moret, au sud. Le secteur tertiaire s'est développé dans la ville nouvelle de Sénart et surtout dans celle de Marne-la-Vallée (en grande partie englobée dans le département), qui représente le troisième pôle tertiaire de d'Île-de-France, derrière Paris et La Défense.

La Seine-et-Marne comporte seulement cinq villes, sans compter la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, dont la population est supérieure à 30 000 habitants : Melun, Meaux, Chelles, Fontainebleau et Pontault-Combault, toutes dans l'ouest du département. Cela illustre bien le décalage démographique entre l'ouest du département, en voie d'urbanisation, et l'est rural.

Avec plus de 12 millions de visiteurs par an, Disneyland Resort Paris est, de très loin, le site touristique français le plus fréquenté. Le département compte aussi le château de Vaux-le-Vicomte, la forêt de Fontainebleau, et englobe, dans le S.-O., une partie du parc naturel régional du Gâtinais français.