forêt domaniale de Fontainebleau

Forêt du Bassin parisien (département de Seine-et-Marne), qui s'étend sur 17 702 ha autour de Fontainebleau.

Mesurant 25 km dans sa plus grande largeur, ce massif forestier d'environ 25 000 ha est constitué de plusieurs forêts, dont les principales sont les forêts domaniales de Fontainebleau (17 081 ha), des Trois Pignons et du Coquibus (environ 3 307 ha), de Larchant (256 ha), de La Commanderie (1 272 ha) et de Nanteau (1 100 ha), auxquelles il convient d'ajouter, sur ses contreforts, 2 000  ha répartis entre un grand nombre de parties boisées, communales (forêts de Samois-sur-Seine, 13 ha ; de Nemours : 156 ha) ou privées, soumises au régime forestier.

Le massif forestier de Fontainebleau, qui représente une relique des grandes forêts installées après la fin de la dernière glaciation, il y a environ 9 000 ans, est un site classé, inscrit par l'Unesco comme réserve de biosphère.

Géomorphologie

Il y a 35 millions d'années, la mer, qui avait envahi la région, déposa sur le calcaire de Brie (Sannoisien supérieur) et sur des marnes vertes (Sannoisien moyen) une épaisseur d'une cinquantaine de mètres de sédiments. L'essentiel du sol de la forêt est constitué par ce dépôt maritime tertiaire (Stampien inférieur), le sable « de Fontainebleau ». Ce sable, l'un des plus purs du monde, a longtemps fourni les célèbres verreries de Murano à Venise ; il sert aujourd'hui en fonderie, au polissage de certaines pièces métalliques, et à l'importante industrie de la silice à Nemours. Localement, caractéristiques du paysage bellifontain, des barres rocheuses sont formées de ce même sable, dont les grains sont consolidés en grès avec de la silice ou du calcaire.

Parfois, on rencontre des dalles calcaires mélangées au sable : ce sont des dépôts lacustres. Il y a 25 millions d'années, de nombreux lacs qu'un climat chaud assécha lentement, déposèrent en effet au-dessus de l'énorme couche sableuse une immense surface plane de sédiments, formant le calcaire d'Étampes (Stampien supérieur) qui constitua des plateaux, eux-mêmes recouverts au Quaternaire par des dépôts éoliens de sables et de limons. Ces plateaux furent ensuite soumis à d'énormes pressions, telles la poussée du Massif central, ainsi qu'à une forte érosion, qui dégagea les masses de grès formées à l'intérieur du sable, la circulation des eaux dénudant des rochers imposants, creusant des gorges, créant des chaos, et isolant des monts (dénominations locales dans la toponymie). Ces grès forment des bandes étroites orientées de l'O. à l'E., séparées par des « vallées » profondes, parfois des gorges. Les versants sont souvent encombrés de chaos de blocs de grès descendus des sommets.

Ce relief donne des points de vue nombreux et des sites pittoresques qui ont inspiré les peintres de l'école de Barbizon. En raison de la perméabilité du sable, il n'y a ni mares ni cours d'eau.

Histoire

Il y a 40 000 ans, des populations nomades s'installèrent aux abords de la forêt. On en a retrouvé divers témoignages : outils de pierre taillée avec des ossements d'animaux (ours, éléphant, rhinocéros, cerf géant). Durant cette période, la forêt était sauvage ; l'homme y pénétrait peu. C'est beaucoup plus tard qu'elle se modifia, lorsque l'homme du Néolithique développa l'agriculture, l'élevage, et construisit des maisons. Les villages que nous connaissons aujourd'hui, tels Buthiers, se formèrent alors. L'homme se fixa sur les plateaux fertiles proches des rivières et autour de la forêt, le centre de celle-ci manquant d'eau. Puis, à l'époque gauloise, les peuples Ligures et Celtes établirent d'autres bourgades, telles Avon, Larchant. Le menpehous (la « maison à la pointe du roc » en celte) date de cette période gauloise : il en reste quelques ruines sur les hauteurs de la Solle. Un tel foisonnement d'activité amena, dès le Néolithique, à établir des échanges : un réseau de chemins se mit en place entre les villages. À l'époque gallo-romaine, deux grandes voies furent construites dans les zones les plus plates ; la première reliait Lutèce à la Bourgogne par la rive gauche de la Seine : cette route, l'actuelle D 138, s'appelle encore aujourd'hui « l'ancienne route de Bourgogne » ; l'autre allait de Melun à Orléans par l'ouest de la forêt et peut être identifiée au tronçon occidental de la route Ronde (actuelle D 301), prolongée par le chemin forestier d'Ury à Franchard.

Vers l'an Mille, la forêt était formée d'une série d'enclaves que se partageaient petits seigneurs et riches propriétaires terriens. Les rois de France s'efforcèrent de constituer un domaine, mais consentirent en même temps des aliénations. La forêt leur permettait de se préparer à la guerre, et le bois servait à la construction et au chauffage des bâtiments. Sur la route de Sens et de Bourgogne, Fontainebleau représentait une implantation stratégique, d'où l'existence d'une résidence royale depuis le xiie s. au moins.

Au Moyen Âge, la forêt, alors appelée forêt de Bière, fut plusieurs fois comprise dans le douaire des reines de France ; ce fut le cas pour Clémence de Hongrie à la mort de Louis X (1316) et Isabeau de Bavière qui en jouit avant la mort de Charles VII : une parcelle de la forêt s'appelle encore « Les-Ventes-à-la-Reine ». François Ier, comme ses prédécesseurs, agrandit le domaine royal. Ayant créé le parc et la ville de Fontainebleau, il ceintura la forêt d'un bornage qui subsiste et est entretenu par l'O.N.F. Surtout, il comprit la nécessité de la protéger : voulant mettre un terme aux abus commis par les officiers de l'administration forestière, il créa au-dessus de la charge de forestier de Bière, celle de Grand Forestier, responsable des officiers et des gardes à cheval ayant chacun la surveillance et la gestion d'un canton de la forêt. En 1566, la forêt, comme partie du domaine de la couronne, fut déclarée inaliénable, et l'administration prit la forme qu'elle garda jusqu'à la Révolution. Par ailleurs, on comprit très tôt la nécessité de préserver certaines zones. La première décision de protection revient à Louis XIV : il aimait les beaux arbres et surtout chasser dans des zones comme Le Bas-Bréau, Les Ventes-à-la-Reine, la butte aux Aires, La Tillaie et Le Gros-Fouteau. Sous le Premier Empire, on reboisa chaque année 80 à 90 hectares de zones dénudées, parfois mises en culture pendant la Révolution.

Sous le règne de Louis-Philippe, le pin sylvestre fut planté abondamment sur les landes et les zones rocheuses ; presque 6 000 ha furent ainsi reboisés en 20 ans et les droits d'usage furent réduits. Dans le même temps, les carrières de grès en pleine extension, bouleversèrent des cantons entiers de la forêt, et l'on on vit apparaître un grand nombre de routes nouvelles, comme la route du Roi, les routes de la Solle et d'Amélie, la route tournante du Cassepot. Chaque zone reçut un nom, et il fallut trouver rapidement 800 noms, qu'on utilise encore aujourd'hui, correspondant aux divers lieux-dits qui n'avaient pas été baptisés par la tradition populaire. Une étape décisive fut atteinte en 1837 grâce aux peintres de l'école de Barbizon, qui obtinrent l'annulation de coupes de vieux arbres et s'opposèrent aux plantations de pins dans leurs cantons favoris. À la même époque, Denecourt, demi-solde d'Empire, traça les premiers sentiers de promenade. Le tourisme se développa et l'arrivée du train à Fontainebleau, en 1849, accentua ce mouvement. En 1861, les artistes et les écrivains obtinrent la création officielle d'une section artistique de 1 500 ha : ce fut le premier statut de protection de la nature au monde (la création du parc de Yellowstone, aux États-Unis, n'étant intervenue qu'en 1872). Depuis, les différents aménagements ont tenu compte de ces zones de tranquillité ; certaines routes cavalières ont été fermées. À la fin du xixe s., des boulevards entourèrent la ville à l'ouest, depuis l'obélisque jusqu'à la plaine de la Chambre.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la forêt des Trois Pignons constitua un refuge de maquisards. Afin de les déloger, les Allemands incendièrent le massif. Les réserves, devenues « biologiques » après la guerre, couvrent aujourd'hui 640 ha dans des stations variées où elles constituent un précieux laboratoire d'études des milieux. Elles sont interdites à la circulation et soustraites à toute intervention forestière : les animaux y sont peu ou pas dérangés, les plantes s'y développent spontanément, ce qui explique que la richesse et la diversité biologiques y sont plus grandes que dans les parcelles exploitées. Les écologistes ont montré que de telles réserve incluses dans un massif forestier exercent une action améliorante sur l'état sanitaire de l'ensemble de la forêt. Il est donc important de maintenir ces zones relativement sauvages.

Dans l'aménagement couvrant la période 1996-2015, l'étendue des réserves est en augmentation ; 1 331 ha forment une réserve biologique dirigée, pour éviter l'envahissement de certaines essences, comme le pin sylvestre ; parmi ceux-ci, 580 ha constituent des réserves biologiques intégrales, c'est-à-dire sans aucune intervention de l'homme. Ces réserves, qui pour certaines sont les plus anciennes au monde, sont incluses dans un réseau national. Elles font partie de la zone centrale de la Réserve de biosphère du Pays de Fontainebleau (programme MAB [Man and Biosphere] de l'Unesco). Enfin de nombreux habitats retenus au titre de la directive européenne « Natura 2000 » sont inclus dans ces réserves.

L'écosystème forestier

Véritable mosaïque de paysages et d'écosystèmes, la forêt de Fontainebleau est d'une grande richesse et d'une diversité sans pareil.

Sauvegarde de l'environnement, la forêt influence le climat local. À Fontainebleau, il pleut en forêt 700 mm d'eau par an contre en moyenne 597 mm en plaine : cette différence est plus marquée en automne et en hiver et inversée en été. La forêt est aussi une éponge qui favorise l'infiltration de l'eau dans le sol : elle régularise ainsi le débit des rivières et protège le sol contre l'érosion. En outre, un massif forestier réduit à 50 % la vitesse du vent jusqu'à une distance de 25 à 35 fois la hauteur du peuplement. Enfin, la forêt joue un rôle épurateur en fixant les poussières qui se déposent sur le feuillage. On le voit le long de l'autoroute A 6, où les lichens arboricoles et saxicoles sont d'excellents indicateurs de la pollution atmosphérique due au fort trafic automobile : ils retiennent en effet les particules de plomb, entre autres métaux, émis par les moteurs.

Les principales essences de la forêt sont le chêne (50 %), le hêtre (10 %), le bouleau, le pin laricio et le pin sylvestre. Introduite artificiellement en 1786, au moyen de graines provenant de Riga par le naturaliste Le Monnier, médecin de Louis XVI, cette dernière essence a été, à partir de 1830, largement employée dans les reboisements. La forêt est traitée généralement en futaie régulière et localement par parquets ; elle présente dans son ensemble un vieillissement marqué. La forêt de Fontainebleau est affectée à la production de bois d'œuvre (15 000 ha environ) et à l'accueil du public. Les parties de la forêt les plus remarquables sont laissées en dehors de l'exploitation régulière.

À Fontainebleau, beaucoup de parcelles présentent un boisement mélangé. Les enracinements variés exploitent mieux les éléments minéraux et l'eau du sol ; le mélange d'essences favorise l'enrichissement de la faune et de la flore. À l'inverse, les peuplements purs sont très défavorables, notamment sur ces sols fragiles ; c'est ainsi que l'Office national des forêts (O.N.F.) limite constamment l'envahissement spontané des parcelles par le pin sylvestre, qui s'est manifestement très bien adapté après son introduction au xvie s. seulement ; rappelons toutefois qu'il y a 10 000 ans, il n'y avait que des pins à Fontainebleau.

La forêt de Fontainebleau constitue un écosystème original : du fait de son sol et de son climat particulier, de nombreuses plantes typiquement méditerranéennes y poussent. Cet écosystème fait l'objet de très nombreuses recherches scientifiques françaises (avec la création en 1893 du Laboratoire de biologie végétale, inauguré par le président Sadi Carnot) et internationales : l'une des plus célèbres fut le Programme biologique international de l'Unesco qui aboutit à la mise en place, en 1953, des réserves biologiques. Rappelons enfin que c'est à Fontainebleau que fut fondée en 1949 l'Union internationale pour la protection de la nature.

Sur les platières, des bouleaux parsèment la lande à callune (l'une des deux bruyères) ; on peut y voir quelques chênes torturés ainsi que des mares ; les monts, quant à eux, sont recouverts d'une végétation plus dense où se côtoient chênes rouvres, hêtres, petits pins sylvestres, à enracinement supérieur. Les impressionnants chaos de grès couvrant les pentes sont parfois envahis de grandes fougères qui empêchent tout développement de la végétation ; puis dans les grès et le sable, ce paysage laisse place à une lande à callune, parsemée de bourdaines, de bouleaux et de pins sylvestres ; dans les vallées et sur certains monts, la forêt est formée d'arbres au fût crénelé (surtout des chênes) ; d'autres feuillus au houppier très dense (le hêtre) empêchent, en faisant une ombre trop profonde, toute autre plante de pousser sous leur frondaison.

Au cours du xvie s., on voyait à Fontainebleau des lynx et des loups, qui ont disparu au milieu du xixe s. ; actuellement, on y rencontre des blaireaux, des chevreuils et des cerfs. Pour ces derniers, la densité (0,76/100 ha) est très inférieure à la normale : le dérangement apporté par le tourisme en est une cause (ces animaux se reposent le jour et les passages fréquents à proximité de leur gîte les conduit au départ ou gêne leur reproduction). Parmi les facteurs les plus perturbants pour la faune il faut compter les chiens domestiques qui courent et fouillent partout. La dernière espèce disparue, depuis 1970, est la loutre ; Fontainebleau était un des derniers refuges en Île-de-France de cet animal protégé par la loi.

Les rapaces nocturnes sont nombreux, ainsi que les engoulevents, oiseaux également de mœurs nocturnes. Le pic noir, oiseau inféodé aux régions montagnardes, envahit les plaines : son arrivée à Fontainebleau semble dater du milieu des années 1960. Les petits passereaux comme les mésanges (charbonnière, bleue, huppée, etc.), le troglodyte, le pouillot siffleur, fréquentent le massif. Le geai est inféodé à la chênaie : il y consomme beaucoup de graines du chêne pédonculé qu'il préfère nettement aux glands du chêne sessile, trop chargés en tannin ; c'est aussi un oiseau semeur : il oublie une grande partie de sa récolte qu'il enterre pour la consommer après la germination ; il joue ainsi un rôle très important dans l'ensemencement des chênes.

L'exploitation forestière

Sous la royauté, les souverains maintenaient de vieilles futaies, comme celle de la Tillaie, autant pour le plaisir de la chasse que pour celui des yeux. La fréquentation de la forêt s'est aujourd'hui démocratisée, mais les exigences sont restées les mêmes. C'est ainsi que des arbres exceptionnels ont été nommés et protégés (il y en a 700 environ) ; ils sont marqués d'un rond bleu ou noir. Au « Gros Fouteau », de nombreux chênes sont âgés de 350 à 400 ans, parmi lesquels le « Franklin » (5,50 m de tour). Le plus gros chêne, le « Caravaggio », tombé en 1945, mesurait plus de 7 m de tour.

Des coupes sont régulièrement faites selon un plan général de gestion ; mais elles ont parfois été abusives. Tel est le cas des monts de Faÿs où de bons sols portaient de vigoureux hêtres et chênes rouvres. De désastreuses coupes à blanc étoc (tous les arbres sont enlevés) y furent pratiquées par l'O.N.F. à la fin des années 1960 et l'on en voit encore les stigmates aujourd'hui : malgré les efforts répétés des forestiers, les conditions écologiques de la parcelle ainsi mise à nue ne permettent plus le développement des semis et des plants de chênes, et une steppe, où les graminées consomment l'eau nécessaire aux semis, remplace la futaie. Heureusement, par endroits, le bouleau et le pin sylvestre ont pu s'installer car ce sont des espèces pionnières, et la nature reprend le dessus. En outre, le déboisement aggrave le déséquilibre de la végétation : les espaces vides attirent les lapins et les chevreuils, grands consommateurs des tendres jeunes pousses, et les forestiers doivent protéger la parcelle d'un grillage. Ces frais importants s'ajoutent à ceux déjà considérables des vaines replantations successives. Les conséquences d'une erreur apparaissent malheureusement après 20 ou 50 ans. De telles coupes, heureusement, n'ont concerné qu'une faible surface de la forêt et n'y sont plus guère pratiquées aujourd'hui, les associations de défense ayant été invitées à fournir à l'O.N.F. la liste des arbres « dont la conservation prolongée est souhaitée pour un motif scientifique, historique ou esthétique. »

Certaines coupes actuelles, comme celles de la plaine de Samois peuvent choquer le promeneur : on y voit des pins sylvestres épars dressés vers le ciel, tels des chandeliers... C'est le moment de grande fragilité qui suit une coupe dans une forêt bien gérée. En effet, l'exploitation rationnelle nécessite un plan d'aménagement : celui qui fut mis en vigueur à Fontainebleau en 1969 a guidé l'action quotidienne des forestiers jusqu'en 1999. Trois objectifs avaient été définis : tout d'abord l'accueil du public afin de le responsabiliser, notamment face aux problèmes d'incendies (il brûle environ 400 ha/an à Fontainebleau) ; le second consiste à rajeunir les boisements tout en préservant le paysage et en développant la part des feuillus jusqu'à 60 % du peuplement. D'après ce plan, le chêne rouvre devrait passer de 44 % à 50 % de la surface de la forêt ; il faudra beaucoup de temps. Le troisième concerne le maintien des 640 ha de réserves biologiques.

Le 26 décembre 1999, une tempête d'une rare violence s'est abattue sur le nord de la France ; pendant plusieurs heures, des vents atteignant des vitesses entre 150 et 200 km/h ont ravagé des hectares de forêt, détruisant des dizaines de milliers d'arbres ; les plus grands d'entre eux, chênes, hêtres et résineux, ont été parmi les plus touchés. Sur environ 200 ha (soit 1 % de la superficie), les services de l'O.N.F. ont comptabilisé 500 000 arbres détruits (soit un volume de bois d'environ 300 000 m3) ; à titre de comparaison, il a été calculé que la forêt s'accroît, en moyenne, d'une production naturelle de 80 000 m3 par an. L'O.N.F. prévoit que la forêt sera reconstituée, là où elle a été ravagée, en s'appuyant au maximum sur la régénération naturelle (à partir des semis et des graines des arbres en place). Si nécessaire, des plantations seront réalisées en recherchant le mélange des essences et en s'appuyant sur les essences naturelles de la forêt de Fontainebleau, en favorisant les feuillus chaque fois que cela sera possible.

Le tourisme et l'escalade

17 millions de visiteurs parcourent chaque année la forêt de Fontainebleau. Très accidentée, elle offre de nombreux points de vue. Ses chaos de rochers de grès dur constituent, pour les Parisiens, une école d'escalade connue dans le monde entier. Parmi les principaux sites de la forêt, il faut citer les gorges de Franchard, à l'O., près d'Arbonne, et celles d'Apremont, près de Barbizon, qui furent dévastées par un incendie en 1959 ; au N., les hauteurs de la Solle et la tour Denecourt offrent de beaux panoramas.