Creuse (23)
Département de la Région Limousin.
Le département appartient à l'académie et à la cour d'appel de Limoges, à la zone de défense Sud-Ouest.
- Chef-lieu de département : Guéret
- Chef-lieu d'arrondissement : Aubusson
- Nombre d'arrondissements : 2
- Nombre de cantons : 27
- Nombre de communes : 260
- Superficie : 5 565 km2
- Population : 121 009 hab. (recensement de 2018)
- Nom des habitants : Creusois
Le département recouvre approximativement l'ancienne haute Marche. Le relief est formé de plateaux cristallins et métamorphiques nivelés à plusieurs reprises depuis le paléozoïque, relevés en masse et peu faillés. Trois étages se distinguent. Les bas plateaux, au N. et au N.-O. (300 à 400 m), sont très plats. Dans la Montagne limousine (800 à 920 m) alternent d'amples ondulations arrondies et des vallées mûres. Entre les deux, des plateaux d'altitude moyenne (500 m), accidentés de gorges et de blocs, constituent le cœur du pays, avec la plupart des villes et bourgs. La Montagne, humide et fraîche, autrefois domaine de la lande et du mouton, s'est vidée de sa population, mais l'agriculture, restreinte par de vastes reboisements, s'est améliorée (élevage naisseur de bêtes à viande, de races charolaise et limousine), et le tourisme s'organise, surtout autour de la retenue de Vassivière. La crise des plateaux moyens est profonde : l'ancienne agriculture vivrière n'a pas été valablement remplacée par un élevage bovin trop extensif, et les remembrements sont très insuffisants. Cela explique la baisse continue de la population départementale et la stagnation des villes, qui ne groupent que le quart de la population, proportion la plus basse de France. Guéret est un centre administratif et commercial au rayonnement médiocre, et une industrie assez diversifiée ne tire pas Aubusson de la stagnation. Bourganeuf, Felletin et d'autres bourgs s'étiolent. Les plateaux du nord ont, grâce aux labours, une agriculture plus intensive, mais qui demeure monocorde. Ils ont d'assez nombreuses bourgades, de Boussac à La Souterraine et Bénévent-l'Abbaye, qui desservent des espaces ruraux peu étendus. La population du département est très vieillie. Depuis le début du xxe s., la Creuse a perdu la moitié de sa population, le bilan démographique est toujours légèrement déficitaire et l'émigration continue (surtout vers Paris, véritable capitale de la Creuse, et vers Montluçon, Limoges, Clermont-Ferrand), selon les parties de ce département, autrefois cohérent autour de ses plateaux centraux nourriciers, aujourd'hui disloqué et partagé entre des influences qui contribuent à le vider. La faiblesse de l'industrialisation et celle de l'urbanisation (Guéret est la seule ville dépassant 10 000 habitants) expliquent dans une large mesure l'importance du dépeuplement.