Slesvig

en allemand Schleswig

Partie méridionale de la presqu'île du Jylland.

HISTOIRE

Occupé par les Danois à la suite de l'émigration des Angles et des Jutes vers la Bretagne romaine, le Slesvig est protégé contre les entreprises de Charlemagne par un mur en terre, le Danevirke, renforcé à l'E. par le port fortifié de Haithabu (Schleswig) [ixe s.]. En 934, Henri Ier l'Oiseleur contraint le prince de Slesvig à accepter que la christianisation de son pays soit dirigée par l'archevêché de Hambourg. Du xie au xive s., le duché est administré par des cadets de la famille royale de Danemark. À l'extinction de la famille ducale (1375), le comte de Holstein revendique ce duché, l'unit à son propre domaine en 1386 et en accélère la germanisation. Quand s'éteint la famille de Holstein-Schaumburg (1459), les états provinciaux choisissent comme duc le roi de Danemark Christian Ier d'Oldenburg, à condition que les deux principautés conservent leurs institutions particulières, le Holstein demeurant dans l'Empire (1460). Cédé en indivis par le Danemark à l'Autriche et à la Prusse après la guerre des Duchés (1864), le Slesvig est administré par la Prusse puis annexé à celle-ci après la guerre austro-prussienne (1866). À la suite des plébiscites organisés dans le Slesvig conformément au traité de Versailles (1919), le nord du pays est rattaché au Danemark (1920), tandis que le Slesvig du Sud reste allemand. En 1949, ce dernier forme une partie du land de Schleswig-Holstein.