Gérard Sanier
La Russie et l'OTAN
Le Conseil permanent conjoint (PJC) OTAN-Russie est mort. Vive le Conseil OTAN-Russie qui doit le remplacer, comme le prévoit l'accord signé le 28 mai à Rome lors du sommet de l'Alliance atlantique. En mai 1997, la création du PJC était venue compenser l'élargissement de l'OTAN à la Pologne, la Hongrie et la République tchèque. Cet instrument de gestion commune des crises est resté une coquille vide. Le Conseil OTAN-Russie dédommagerait-il Moscou du nouvel élargissement de l'Alliance à d'anciens pays du pacte de Varsovie, programmé pour novembre ? Les temps ont changé et les domaines d'action du nouveau Conseil ont été étendus : gestion des crises, mais aussi lutte contre le terrorisme, non-prolifération, maîtrise des armements, défense contre les missiles de théâtre, recherche et sauvetage en mer, coopération militaire et réforme de la défense, plans civils d'urgence face aux menaces et défis nouveaux. Les Dix-Neuf conserveront leur totale liberté d'action. Lorsqu'un dossier risquera de provoquer des objections de la part de Moscou, il ne sera pas abordé en Conseil OTAN-Russie, ce qui permettra de contourner le droit de veto dont dispose chacun des membres.