Éric Jones
La crise asiatique et l'économie iranienne
Si l'onde de choc boursière ne s'est pas propagée jusqu'à Téhéran – le faible développement des marchés des capitaux dans cette région lui épargnant de connaître le sort de l'Indonésie ou de la Corée du Sud –, l'Iran, tout comme les nouvelles Républiques d'Asie centrale, a vu le cours des matières premières quelque peu bousculé compte tenu de la dépendance des économies asiatiques à l'égard des ressources primaires. Ainsi, l'effondrement du prix des hydrocarbures aura, une fois de plus, pénalisé l'économie iranienne. Rien d'étonnant puisque les revenus paroliers représentent une part considérable des rentrées de devises (82,3 %) et des ressources budgétaires (57,2 % en 1997). Outre un déficit budgétaire accru, la chute des cours a eu sur la croissance un effet négatif, estimé à 3 points.