Ce programme d'une arme neutronique est très vivement dénoncé par le PCF, tandis que le PS et le RPR, s'ils ne réclament pas la mise en service immédiate d'une arme opérationnelle de ce type, n'en sont pas moins partisans de la poursuite des études et de la recherche. En revanche, seule des grandes formations politiques, l'UDF se prononce en faveur de la possession par la France d'une telle bombe, parce que le parti, qui se déclare le principal soutien du président de la République, réclame la constitution d'un armement nucléaire tactique « nombreux et d'une bonne efficacité opérationnelle ».

Seul parti de la majorité également, l'UDF se prononce pour le maintien à un an de la durée du service militaire, à l'occasion de la parution d'un document Une défense pour la France en mai 1980. Peu après, de son côté, le PCF rappellera qu'il est, lui aussi, favorable à une année de service militaire.

Par contre, le RPR et le parti socialiste proposent une modification de cette durée : un temps court pour les recrues servant dans les unités régionales ou territoriales et un engagement plus long pour les appelés dans les forces de bataille et d'intervention extérieure.

Lors de sa conférence de presse, V. Giscard d'Estaing dénonce ces projets de réforme d'un ton vif et irrévocable : « C'est un non-sens technique. Je ne laisserai pas démolir l'armée de terre française. »