Ce système, dénommé Veille météorologique mondiale, débute par le financement de divers projets touchant soit au matériel d'observation, soit aux liaisons. Les satellites météorologiques, les stations et bouées automatiques doivent contribuer à une appréhension globale de l'atmosphère. L'OMM se préoccupe également de l'assistance technique, qui comprend la formation des personnels, grâce à des bourses d'études, et le détachement d'experts.

GARP

L'activité de recherche comprend essentiellement le Programme de recherches sur l'atmosphère globale (GARP). Il vise à améliorer la compréhension des mouvements généraux de l'atmosphère et à définir les bases mathématiques et physiques des méthodes de prévision du temps à long terme. Le GARP connaît un début de réalisation par des recherches en zones tropicales : la première expérience mondiale est prévue pour 1977.

L'OMM collabore avec la Commission océanique intergouvernementale de l'UNESCO à un système mondial qui a pour but de parfaire le réseau de données sur l'état de la surface des océans et de l'atmosphère sus-jacente en vue d'études sur les interactions de ces deux milieux.

Avenir

Ainsi, grâce à l'OMM, les services météorologiques du monde entier coordonnent leurs efforts en vue de mieux connaître cette atmosphère dont nous sommes entièrement tributaires.

Cette meilleure connaissance doit aboutir d'abord à une prévision à plus long terme des conditions atmosphériques. La possibilité de prévoir ces conditions avec un pourcentage de réussite élevé, ne serait-ce qu'une ou deux semaines à l'avance, modifierait considérablement l'économie mondiale.

La connaissance approfondie des phénomènes atmosphériques permettra aussi, dans une certaine mesure, de modifier le temps qu'il fait ou fera, voire le climat lui-même. Nous n'en sommes encore qu'aux balbutiements pour la dissipation du brouillard, l'augmentation des quantités de pluie, la prévention de la grêle, à plus forte raison pour l'amélioration climatique des régions glacées ou arides. Avant de jouer à l'apprenti sorcier, les météorologistes veulent en savoir davantage sur les mécanismes de l'atmosphère et, corollairement, sur les effets secondaires des actions qu'ils pourraient entreprendre.

Le deuxième raid en Terre Adélie

Le deuxième raid français du Projet international de glaciologie antarctique, qui devait continuer l'étude de la calotte polaire antarctique au-delà des 800 km parcourus pendant l'été austral 1971-72 (Journal de l'année 1971-72), n'a pu remplir le programme prévu. Les cinq véhicules-tracteurs remorquant 8 traîneaux et 2 caravanes ont eu en effet de graves ennuis de suspension. L'expédition de 10 hommes, conduite par Marcel Renard, a, de plus, dû faire face à de mauvaises conditions météorologiques et progresser dans un froid particulièrement vif. La remise en état des véhicules était impossible à réaliser sur place. Le matériel a donc été ramené en France. Le rapatriement du matériel repousse le troisième raid à l'été austral 1975-76. Le deuxième raid s'est arrêté à 400 km de la base de départ Carrefour située sur l'inlandsis antarctique, à 30 km environ de la station Dumont-d'Urville, installée sur une petite île en bordure du continent. L'expédition a reçu là les pièces de rechange indispensables à son retour, qui lui ont été parachutées par des avions américains venant de McMurdo. Ce raid, comme le premier, a bénéficié d'un large appui aérien américain.

Les glaciologues ont pu tout de même travailler. Un programme de remplacement a été rapidement établi. On a effectué des carottages pour prélever des échantillons de glace jusqu'à des profondeurs de 17 ou de 25 m. Ainsi l'expédition a rapporté 7 m3 de carottes de glace, qui seront analysées en laboratoires, en France.

Océanographie

Le projet « Famous » : étude d'une dorsale subocéanique

Le bathyscaphe français Archimède effectue du 15 juin au 1er septembre 1973, quatre séries de quatre plongées chacune sur une petite zone des fonds de l'Atlantique. Centrée autour du point 36° 50′ Nord et 33° 15′ 30″ Ouest, cette zone affecte la forme d'un carré de 2 km de côté et est située à environ 360 km au sud-ouest des Açores, en plein sur la dorsale médio-atlantique.