judo (suite)
Les compétitions
Le lieu où se déroule le combat est dénommé Shini-jo. Il consiste en une plate-forme carrée de 10 m de côté, recouverte de cinquante tatamis (tapis). Les assauts préliminaires durent six minutes, les demi-finales huit, et les finales dix.
Les principales prises sont celles de jambes, de hanches, d’épaules, de bras, d’immobilisation, d’étranglement et d’armlock, qui, si elles sont décisives, sont comptées ippon par l’arbitre.
La victoire peut s’obtenir de trois manières : sur décision (rendue par deux assesseurs et l’arbitre, mais ce dernier est, en cas de désaccord, seul juge) ; par waza-ari, net avantage (obtenu à l’issue du combat par un des deux combattants) ; par ippon.
En raison de l’extension du judo, il est devenu nécessaire d’utiliser une seule langue : le japonais (avec quelques termes d’anglais).
Voici quelques mots utilisés par l’arbitre : Hajime : commencez. Ippon : point. Waza-ari : avantage. Break : lâchez. Osaekomi : immobilisation. Sono-mama : ne bougez pas. Toketa : plus d’immobilisation (broken). Yoshi : continuez l’immobilisation (le combat). Stop : arrêtez. Hantei : décision. Hikiwake : match nul. Time : temps. Fusen-shō : forfait. Yūsei-gachi : vainqueur par supériorité. Hansoku-make : perdant par violation des règles.
Le judo en France
Le judo, dont la première apparition en Europe s’effectue vers 1900, ne se développa réellement en France qu’à partir de 1935, lors de la venue à Paris du maître nippon Mikonosuke Kawaishi, à l’époque ceinture noire 4e dan. Celui-ci installa son dojo à Paris, et son premier élève fut Jean de Herdt, qui, rapidement, s’imposa et obtint en 1942 le titre de champion de France (toutes catégories), titre qu’il conserva durant près de dix ans. L’intérêt pour le judo grandit rapidement, et le plus haut grade, la ceinture noire, commença à être décerné à plusieurs Français. Mais le judo ne formait toujours qu’une section de la Fédération française de lutte, section que Paul Bonet-Maury, une des premières ceintures noires françaises, présidait. Un accord fut conclu, et la Fédération française de judo vit le jour en 1947. Cette même année fut disputée la première rencontre internationale entre deux nations européennes, la France et l’Angleterre, rencontre qui se déroula à Londres et obtint un grand succès. Et ce fut l’ascension du judo, au point de devenir aujourd’hui un grand sport pratiqué par environ 200 000 licenciés.
H. M.
R. Moyset, Initiation au judo (Bornemann, 1959 ; nouv. éd., 1972). / M. Hansenne, le Judo (la Table ronde, 1962). / C. Thibault, Un million de judokas, histoire du judo français (A. Michel, 1966). / P. Bonet-Maury, H. Courtine et M. Ithurriague, le Judo (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1971).
