Pesée d’un volume connu. Au moyen de glaces de silice fondue, on a pu réaliser un cube creux dont les dimensions ont été mesurées interférentiellement. En le pesant, d’une part vide, d’autre part plein de mercure, on a déterminé la masse volumique de cet élément. Le résultat concorde avec celui de la méthode indiquée plus haut. C’est 13,545 867 kg/dm3 à 20 °C.
Les picnomètres sont des flacons à col capillaire. On les pèse vides, remplis du liquide à étudier et remplis du liquide de référence.
Mesure des masses volumiques et des densités des gaz
Un ballon de volume connu est pesé vide, puis rempli avec le gaz étudié sous une pression et à une températures connues. Les corrections de poussée prennent ici une importance considérable. Elles peuvent être réduites en utilisant un ballon identique comme contrepoids.
Une autre méthode consiste à installer dans un récipient étanche une balance portant une sphère creuse à l’une des extrémités de son fléau et un contrepoids massif de l’autre (baroscope). Si le même état d’équilibre est obtenu pour des gaz différents, supposés parfaits, à la même température, mais sous les pressions p1 et p2, la densité du second par rapport au premier est
P. C.
dent
Organe particulièrement dur, d’origine dermo-épidermique, placé à l’entrée du tube digestif et servant à la préhension, à la rétention et à la mastication des aliments.
Généralités
C’est grâce à leur composition chimique que les dents ont cette grande résistance ; de plus, elles sont recouvertes d’émail, substance minéralisée à 98 p. 100 et renfermant surtout de l’apatite. C’est la raison pour laquelle elles se sont fossilisées si facilement et si bien conservées à travers les périodes géologiques.
Formation de la dent
L’épithélium ectodermique de la gencive (fig. 1) chez l’embryon prolifère vers la profondeur, s’enfonce vers le mésoderme et forme un bourgeon qui prend rapidement la forme d’une cloche (fig. 2). À l’intérieur de cette cloche se trouve une masse mésodermique : la papille dentaire (fig. 3). Tout autour se forme le follicule dentaire. Ce bourgeon sécrète à sa face interne une substance très dure, l’ivoire ; au pourtour de cette papille se trouve sécrété l’émail, encore plus dur (fig. 4).
L’os maxillaire entoure la dent, qui est prise dans un alvéole, tandis que la paroi folliculaire donne une substance osseuse, le cément. La dent se trouve donc implantée dans une loge, ou alvéole, du squelette de la mâchoire.
Chez les Mammifères, la partie ainsi enchâssée de la dent, recouverte de cément, est reliée aux parois de l’alvéole pour assurer sa solidité par l’intermédiaire d’un ligament alvéolodentaire.
La partie externe de la dent est la couronne ; la partie enchâssée dans la gencive est la racine ; la partie intermédiaire est le collet (fig. 5).
Il existe deux sortes de dents : les dents simples et les dents composées.
Dents simples
Les dents simples sont coniques et n’ont qu’une racine. Elles sont le type primitif qui caractérise les Vertébrés inférieurs. Elles ne servent qu’à saisir les aliments et à les retenir. Mais elles peuvent, chez ces animaux, se spécialiser et avoir une forme variée.
Chez les Mammifères, les dents simples sont les incisives et les canines. On les appelle dents labiales. Les incisives et les canines supérieures sont implantées dans l’os prémaxillaire et le maxillaire supérieur, et les dents inférieures dans le maxillaire inférieur, os unique chez les Mammifères.
Les incisives font parfois défaut à la mâchoire supérieure de certains animaux : Ruminants, Tatous, Paresseux, Oryctéropes. La forme de leur couronne est très variable : en spatule chez les Ongulés, les Primates ; à trois lobes, en « fleur de lis », chez le Chien ; en plusieurs lobes chez le Galéopithèque ; en « dents de peigne » chez les Lémuriens ; conique chez les Insectivores et Chiroptères ; très longue chez les Éléphants (incisives supérieures) et le Narval (2e incisive supérieure gauche), où elle mesure 2 m de long et se trouve striée en spirale enroulée de gauche à droite.
Les canines n’ont qu’une racine, sauf chez les Talpidés et les Galéopithèques. Leur couronne est de type conique et incurvée chez les Carnivores ; les canines manquent chez les Herbivores. Elles existent chez les Chevaux mâles, mais sont absentes chez la jument. Elles sont parfois développées énormément et deviennent des « défenses » chez les Chevrotains aquatiques, les Morses, les Hippopotames (1 m de long y compris la racine) ; chez le Babiroussa, elles s’enroulent en anneau.
Dents composées
Les dents composées sont les prémolaires et les molaires, ou dents jugales. Les prémolaires ne sont que des formes de transition, subissant l’influence des dents voisines : canines ou molaires.
Les molaires (de mola, meule) servent aux Mammifères à broyer leurs aliments. La molaire primitive présente des tubercules, mais à l’usure, si les mouvements de la mandibule sont horizontaux latéralement ou antéropostérieurs, il en résulte une surface d’abrasion présentant des crêtes antéropostérieures (c’est le type tœchodonte) ou des crêtes transversales (c’est le type bélodonte), comme chez les Ruminants, qui, en plus, ont leurs tubercules qui se rasent en croissant de lune : d’où leur nom de sélénodontes.
Des crêtes transversales des molaires se trouvent chez les Rongeurs, les Eléphants, les Tapirs.
Quand les mouvements de la mandibule sont répartis horizontalement et dans tous les sens, les dents n’ont plus de crêtes ; il reste les tubercules ; la dent est du type bunodonte (de bounos, colline).
Les molaires ont en général 2 racines, souvent 3, parfois 4 (Suidés), très rarement 5. Chez l’Homme, on en compte 2 aux molaires inférieures et 3 aux supérieures.
Les molaires des Carnivores sont puissantes, en particulier les carnassières qui sont la quatrième prémolaire supérieure et la première molaire inférieure, en avant desquelles les dents jugales sont tranchantes (denture sécodonte).