poumon (suite)
La pneumologie
Si les maladies du poumon et de la plèvre sont connues depuis Hippocrate et ont été magistralement étudiées par Laennec*, la spécialité médicale consacrée aux maladies de l’appareil respiratoire, la pneumologie, ne s’est dégagée de la médecine générale qu’à la fin du xixe s. Cette individualisation s’est faite de pair avec la création des sanatoriums, destinés à isoler les tuberculeux et à les traiter, et avec la création de services spécialisés dans les hôpitaux. Les médecins affectés à ces services consacraient ainsi naturellement la totalité de leurs efforts à la lutte contre les maladies pulmonaires, parmi lesquelles la tuberculose, ou phtisie, représentait plus de 95 p. 100 des cas. Les spécialistes étaient alors des phtisiologues. Parmi les savants qui ont contribué à l’étude et au traitement de la tuberculose, il faut citer Jean Antoine Villemin (démonstration de la transmissibilité de l’affection), Robert Koch (isolement du bacille), Carlo Forlanini (création du pneumothorax artificiel) [v. tuberculose]. Ultérieurement, l’étude endoscopique de l’arbre respiratoire a été réalisé par J. Chevalier-Jackson, créateur de la bronchoscopie. L’incidence croissante des maladies non tuberculeuses des voies respiratoires (asthme, insuffisances respiratoires, bronchites, cancer) a alors élargi le champ de la spécialité, qui est devenue la pneumophtisiologie. Depuis l’apparition des antibiotiques antituberculeux (streptomycine [1947], P. A. S. [1949], surtout isoniazide [1951] et, plus récemment, rifampicine et éthambutol), la tuberculose a considérablement régressé et ne représente plus qu’une proportion limitée des affections respiratoires faisant l’objet de la pneumologie. C’est ainsi que le retentissement social des affections pulmonaires, centré presque uniquement sur la tuberculose dans la première moitié du xxe s., s’est déplacé sur des affections telles que la bronchite chronique et le cancer du poumon, dont le dépistage et le traitement précoce sont essentiels.
J. B.
Tuberculose pulmonaire
V. tuberculose.
Affections rares
Le poumon peut être aussi le siège d’autres affections plus rares : maladies de Besnier-Boeck-Schaumann (v. lymphogranulomatose), parasitoses (kyste hydatique, distomatose) [v. ver].
J. C. D. et J. T.
➙ Asthme / Bronches / Cancer / Circulation / Mycose / Physiologie / Respiration / Tuberculose.
A. Policard, le Poumon : structures et mécanismes à l’état normal et pathologique (Masson, 1938 ; nouv. éd., 1955). / A. Fleisch, Nouvelles Méthodes d’étude des échanges gazeux et de la fonction pulmonaire (Schwabe, Bâle, 1954). / P. Bourgeois, Maladies de l’appareil respiratoire (Flammarion, 1957 ; nouv. éd., 1962, 2 vol.). / P. Florentin, P. Lamy, B. Pierson et A. Larcan, le Cancer broncho-pulmonaire (Heures de France, 1958). / R. Kourilsky et G. Decroix, les Suppurations bronchiques, pulmonaires et pleurales (Baillière, 1960). / M. Englert, le Réseau capillaire pulmonaire chez l’homme. Étude physio-pathologique (Masson, 1968).