Jules François Camille Ferry
Avocat et homme politique français (Saint-Dié 1832-Paris 1893).
Journaliste au Temps, auteur de pamphlets (le Manuel électoral, les Comptes fantastiques d'Haussmann), il est élu député républicain de Paris en 1869 et rompt avec le Tiers Parti et l'Union libérale. Le 4 septembre 1870, il est de ceux qui entraînent le peuple parisien à l'Hôtel de Ville pour proclamer la république. Secrétaire du gouvernement de la Défense nationale, délégué à l'administration du département de la Seine (6 septembre), il remplace Étienne Arago comme maire de Paris (16 novembre). Lors des émeutes du 31 octobre et du 22 janvier 1871, qui ont lieu à la suite de la capitulation de Metz, il joue un rôle efficace pour protéger le gouvernement menacé. Mais les Parisiens lui reprochent de ne pas assurer un rationnement équitable, ce qui lui vaut le surnom de « Ferry-Famine », et il doit fuir la capitale le 18 mars 1871 au début de la Commune. Pendant un an (mai 1872-mai 1873), Ferry représente la France à Athènes. De retour à Paris après la chute de Thiers, il est élu président de la Gauche républicaine. Il sera presque continuellement au pouvoir de 1879 à 1885, soit comme ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts (février 1879-novembre 1881 ; janvier-août 1882 ; février-novembre 1883), soit comme président du Conseil (septembre 1880-novembre 1881 ; février 1883-mars 1885) ou comme ministre des Affaires étrangères (novembre 1883-mars 1885).
Il a accompli une œuvre considérable dans le domaine de l'Instruction publique. Anticlérical convaincu, il souhaite bâtir une France républicaine et laïque en excluant l'Église catholique de l'instruction publique et des Beaux-Arts.