Union française
Nom donné par la Constitution de 1946 à l'ensemble formé, d'une part, par la République française (France métropolitaine, départements et territoires d'outre-mer ainsi que l'Algérie), d'autre part par les territoires et États associés.
On distingue alors quatre sortes de pays : les départements d'outre-mer (constitués par les vieilles colonies de Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion), les territoires d'outre-mer (anciennes colonies), les États associés (anciens protectorats du Cambodge, du Viêt Nam, du Laos, de la Tunisie et du Maroc, qui deviennent des États souverains et peuvent adhérer volontairement à l'Union française), les territoires associés (pays sous tutelle comme le Togo et le Cameroun).
Départements et territoires d'outre-mer font partie intégrante de la République française, une et indivisible, et tous leurs habitants sont citoyens français ; ils élisent, selon des formules variées, des représentants aux trois assemblées françaises. Seuls, les États associés restent en dehors de la République, avec leur nationalité et leur système politique propres ; ils envoient des délégués au Haut Conseil de l'Union (assemblée de diplomates), s'ils le désirent.
Dans les faits, l'Union française ne fonctionne que très imparfaitement : la Tunisie et le Maroc refusent d'y adhérer et obtiennent finalement leur indépendance en 1956. Le Viêt Nam et le Cambodge deviennent aussi indépendants (en 1954 et 1955), alors que débute la guerre d'Algérie. Constatant l'échec de l'Union française, la Constitution de 1958 met en place une nouvelle structure, la Communauté.
Pour en savoir plus, voir l'article IVe République.