campagne d'Alsace (novembre 1944-mars 1945)
Ensemble des opérations menées par la Ire armée française du général de Lattre, de novembre 1944 à mars 1945, autour de Mulhouse (libérée le 20 novembre) et de Colmar (libérée le 9 février).
La campagne d'Alsace est déclenchée depuis les Vosges et la trouée de Belfort. Le 14 novembre 1944, de Lattre lance le 1er corps d'armée vers Belfort, libéré par la 2e division d'infanterie marocaine, tandis que la 1re division blindée, s'infiltrant le long de la frontière, atteint le Rhin le 19 et Mulhouse le 20, malgré de vives contre-attaques de la XIXe armée allemande.
Simultanément, la IIIe armée américaine est à Metz le 22, tandis que le même jour la 2e division blindée du général Leclerc – par une manœuvre audacieuse de part et d'autre du col de Saverne – débouche en plaine d'Alsace et fait irruption dans Strasbourg le 23.
Mais la XIXe armée allemande, tenant encore les hauts de Vosges jusqu'au Bonhomme, s'accrochant aux villages de la plaine entre Mulhouse et Strasbourg, va opposer, sous l'autorité directe de Himmler, une défense très meurtrière pendant deux mois. Les Allemands passeront même à la contre-attaque depuis Bitche lors de l'offensive des Ardennes.
Commandant en chef des forces alliées, le général américain Eisenhower aurait ordonné l'évacuation de l'Alsace le 2 janvier 1945 si le général de Gaulle ne s'y était opposé en faisant prendre en charge la défense de Strasbourg par la 3e division d'infanterie algérienne.
Le 20 janvier 1945, de Lattre peut déclencher la bataille pour Colmar grâce à une double offensive : 1er corps d'armée depuis Mulhouse, 2e corps d'armée, renforcé par le 21e corps d'armée américain, depuis le N.-O. en direction de Neuf-Brisach. Les blindés français entrent à Colmar le 2 février ; la poche est liquidée le 9. Le dernier morceau d'Alsace à libérer, de la Moder à la frontière, le sera du 15 au 19 mars 1945.
Pour en savoir plus, voir l'article Seconde Guerre mondiale.