Journal de l'année Édition 1998 1998Éd. 1998

Tout en gardant une filiation avec la grande époque d'Angkor, l'époque postangkorienne montre des affinités avec l'art thaï du royaume d'Ayuthaya. La plupart des œuvres, en bois, ont disparu. Celles qui restent, tel l'admirable Orant agenouillé d'Angkor Vat, illustrent le bouddhisme theravada, fait d'humilité et de sérénité.

Angkor, patrimoine mondial

Lorsqu'elle fut, durant plusieurs siècles, le site d'une brillante civilisation, Angkor développa un urbanisme, une architecture et une statuaire qui comptent parmi les chefs-d'œuvre de l'histoire de l'humanité. À partir des ruines qui subsistent et des statues rescapées des guerres et des pillages, l'on peut aujourd'hui imaginer ce que fut Angkor, au temps de sa splendeur. L'ensemble architectural d'Angkor (300 km2) comprend plusieurs capitales fondées au cours des siècles par les souverains successifs. Du viie au xiiie siècle furent ainsi édifiés d'innombrables monuments au décor sculpté extrêmement riche, symbolisant la puissance d'un empire qui, à son apogée, comprenait la quasi-totalité de la péninsule indochinoise. Angkor fut abandonné en 1431 devant les invasions des souverains thaïs. En 1860, le site fut découvert par un jeune naturaliste français : Henri Mouhot. Aujourd'hui, archéologues et historiens d'art font revivre ce site, classé au Patrimoine mondial de l'Unesco et considéré comme la huitième merveille du monde.

Aude de Tocqueville,
journaliste, auteur du Guide des musées, Minerva, 1997

Bibliographie
le catalogue de l'exposition (coédition RMN/AFAA/National Gallery of Art, Washington), Angkor, la forêt de pierre : Bruno Dagens. Cambodge. Angkor. Temples en péril : Albert Le Bonheur. Un pèlerin d'Angkor : Pierre Loti, l'Histoire d'Angkor : Madeleine Giteau.