Journal de l'année Édition 1991 1991Éd. 1991

Club de premier plan européen, l'équipe féminine du Racing Club de France n'a connu, de son côté, aucun problème pour conserver son titre national. Le quatrième de suite, et sans doute pas le dernier. Deuxième, le club nordiste de Courtières est qualifié pour la Coupe des Coupes.

Monde

Neuvième aux derniers jeux Olympiques, numéro 1 mondial en 1990, l'Italie n'a mis que deux ans pour parvenir au sommet. Les championnats du monde ont consacré non seulement la meilleure formation mais aussi le volleyball le mieux structuré, celui qui a le plus de moyens financiers. L'Italie a triomphé parce qu'elle possède un championnat très compétitif et exigeant, où se côtoient les plus grandes stars mondiales, recrutées à prix d'or par les milliardaires du sport italien, Berlusconi, Benetton et autres Gardini. Issue des clubs, la sélection nationale, entraînée par Julio Velasco, en tire un avantage primordial. En peu de temps, cet émigré argentin a réussi ce que personne n'imaginait auparavant : fabriquer une équipe, une vraie, au milieu de tous les talents et les intérêts énormes qu'il a dû sans cesse affronter. Il fut le catalyseur de joueurs admirablement formés mais noyés dans un univers où le public et les médias se penchaient plus volontiers sur le volley interne. À sa prise de fonction, il eut aussi le mérite de convaincre la Fédération que l'on pouvait mettre sur pied une bonne sélection avec seulement quatre mois de préparation, sous réserve que le championnat soit fort. Conclusion, le volley ball italien a tout gagné en un an. Il avait déjà les meilleurs étrangers de la planète, il a maintenant en plus douze champions du monde.

Sans attaquant de pointe en l'absence de Éric Bouvier diminué par une blessure, la France a fini huitième. Ce qui est satisfaisant, puisqu'elle joua la cinquième place contre l'Argentine, un match qu'elle n'aurait jamais dû perdre. Mais, privée de son trio magique – Fabiani, Faure et Blain, tous les trois en retraite internationale –, elle ne pouvait espérer mieux. La prochaine génération n'est pas encore prête. Elle ne se sera qu'à Barcelone. Égarée dans l'engrenage infernal de la haute compétition, la Fédération n'a plus le temps, en effet, de préparer la future élite.

Lors du Mondial féminin, l'URSS a conservé sa suprématie acquise à Séoul aux dépens du Pérou (7e), en dominant la Chine par trois sets à un. La surprise est venue du relatif effacement de Cuba, que l'on attendait bien plus performant. Les protégées de Fidel Castro ont même perdu la médaille de bronze face aux revenantes américaines que l'on avait enterrées un peu trop vite. La France n'était pas qualifiée.

Championnat de France N I

Finale : Cannes b. Fréjus, 3-0.

3e place : Lyon b. Racing CF, 3-0.

Demi-finales : Fréjus b. Racing CF, 3-0 ; Cannes b. Lyon, 3-2.

5e place : Bordeaux b. Grenoble, 3-1.

Classement final : 1. Cannes ; 2. Fréjus ; 3. Lyon ; 4. Racing CF ; 5. Bordeaux ; 6. Grenoble ; 7. Sète ; 8. Montpellier ; 9. Stade Français ; 10. Saint-Nazaire.

Championnats du monde masculin

Finale : Italie b. Cuba, 3-1 (12-15, 15-11, 15-6, 16-14).

3e place : URSS b. Brésil, 3-0.

Demi-finales : Italie b. Brésil, 3-2 ; Cuba b. URSS, 3-1.

5e place : Bulgarie b. Argentine, 3-2.

7e place : Pays-Bas b. France, 3-1.

Classement final : 1. Italie ; 2. Cuba ; 3. URSS ; 4. Brésil ; 5. Bulgarie ; 6. Argentine ; 7. Pays-Bas ; 8. France ; 9. Tchécoslovaquie ; 10. Suède ; 11. Japon ; 12. Canada ; 13. États-Unis ; 14. Corée du Sud ; 15. Cameroun ; 16. Venezuela.