cloison (suite)
Réalisation de l’isolation thermique des cloisons
Les déperditions par les parois verticales sont moindres que celles que produisent les toitures. Les revêtements en plâtre, en plasterboard ou à base de laine minérale, de fibres de verre constituent une bonne isolation thermique. On obtient des résultats supérieurs par l’adoption de doubles cloisons parallèles séparées par une lame d’air de 8 à 10 cm d’épaisseur, que l’on peut remplir de pouzzolane, de poudre de liège, de fibres de verre ou de laine de roche. La double cloison constitue aussi une bonne isolation phonique, à condition de ne réunir les deux faces internes par aucune liaison rigide capable de transmettre les vibrations de l’une à l’autre. Indépendamment des questions d’isolation thermique ou phonique, les cloisons, de plus en plus réalisées en préfabrication, se divisent en deux types :
— les cloisons « sèches », souvent réalisées en panneaux de placoplâtre ou en panneaux de fibres ou encore de particules agglutinées par une matière plastique thermodurcissable ;
— les cloisons « maçonnées », en béton de plâtre par exemple.
Réalisation de l’isolation phonique des cloisons
L’isolation phonique consiste dans la séparation acoustique de locaux contigus. Les sensations de l’oreille suivant une loi logarithmique, il faudrait réduire l’énergie sonore dans une proportion considérable pour la rendre inaudible. Mais il est inutile de réduire l’intensité sonore des bruits à une valeur inférieure à l’intensité sonore de l’ambiance, qui descend rarement au-dessous de 20 à 30 décibels. Les ouvertures (portes et fenêtres) à travers les murs et les cloisons constituent les points faibles de l’isolation phonique.
Dans le choix des matériaux traditionnels ou spéciaux utilisés pour la réalisation de cloisons bénéficiant d’une bonne isolation phonique, on doit tenir compte avant tout de la densité, les matériaux les plus denses, non perméables à l’air, étant les plus indiqués. Il faut toutefois se prémunir contre l’hydrophilie de certains matériaux, qui provoque dans leurs pores et capillaires des condensations de vapeur. L’imprégnation par l’eau est préjudiciable à l’isolation tant phonique que thermique.
Les cloisons réalisées avec des éléments légers, en panneaux, ne permettent pas une bonne isolation phonique en raison de la faiblesse de leur masse et du manque d’étanchéité aux joints. D’autre part, contre la transmission aux cloisons des bruits d’impact sur les planchers tels que bruits de pas, martèlement, chocs, vibrations de machines à laver, etc., il convient de réaliser un bon amortissement ; c’est ainsi que, par rapport à un sol en béton nu, un parquet de 2 cm en bois, sur lambourde, réduit le niveau acoustique, dans le local où l’on marche, de dix phones ; la transmission aux cloisons est également amoindrie. Enfin, il ne faut pas confondre l’isolation phonique avec l’absorption acoustique des parois : cette dernière intéresse non pas la transmission des sons entre deux locaux contigus, mais l’affaiblissement des sons produits dans le local lui-même.
M. D.
M. Duriez et J. Arrambide, Nouveau Traité de matériaux de construction, t. I (Dunod, 1961). G. E. Varlan, l’Étanchéité dans la construction (Eyrolles, 1964).