Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

automobile (suite)

L’automobile en 39 dates

1763

Nicolas Joseph Cugnot (1725-1804) présente l’esquisse de la voiture automobile future, un fardier à trois roues mû par la vapeur.

1818

Rudolf Ackermann (1764-1834) invente la direction à essieu brisé.

1827

Walter Hancock (1799-1852) réalise un phaéton à trois roues, avec moteur à vapeur et chambre de combustion multiple ; l’année suivante, Onésiphore Pecqueur (1792-1852) invente le différentiel de transmission.

1860

Etienne Lenoir (1822-1900) invente le moteur à explosion de gaz comprimés, avec allumage par bougie.

1862

Eugène Alphonse Beau de Rochas (1815-1893) définit le cycle du moteur à gaz à quatre temps avec compression préalable.

1868

Joseph Ravel (1832-1908) substitue le carburant liquide au charbon pour la chauffe de la chaudière.

1873

Amédée Bollée père (1844-1917) construit le premier car automobile à vapeur, l’Obéissante, équipé d’une direction à essieu brisé.

1877

Carl Benz (1844-1929) expérimente un moteur à gaz à deux temps.

1878

Amédée Bollée père présente une Victoria à vapeur munie d’une transmission par différentiel : la Mancelle ; Charles Jeantaud (1843-1906) définit l’épure d’établissement d’une direction à essieu brisé.

1885

Gottlieb Daimler (1834-1900) construit le premier moteur à explosion fonctionnant au carburant essence.

1886

Carl Benz présente le premier quadricycle équipé d’un moteur à explosion à carburant essence.

1887

Léon Serpollet (1858-1907) réalise une chaudière à petits tubes multiples à évaporation instantanée, qu’Armand Peugeot (1849-1915) monte sur un quadricycle.

1888

John B. Dunlop (1840-1921) invente le pneumatique à chambre à air.

1891

René Panhard (1841-1908) et Emile Levassor (1844-1897) construisent la première voiture équipée d’un changement de vitesse à trois combinaisons avant ; André (1853-1931) et Edouard (1859-1940) Michelin réalisent le pneu démontable.

1893

Rudolf Diesel (1858-1913) définit le cycle de fonctionnement du moteur à combustion interne fonctionnant à l’huile lourde.

1894

Le marquis Albert de Dion (1856-1946) invente le pont arrière suspendu, qui porte son nom.

1895

La voiture électrique de Charles Jeanteaud participe à la course Bordeaux-Paris.

1896

Wilhelm Maybach (1846-1929) présente, sur une Daimler, le châssis en tôle emboutie, le radiateur en nid d’abeilles et un changement de vitesse présélectif.

1898

Louis Renault (1877-1944) invente le changement de vitesse à prise directe.

1899

Camille Jenatzy (1868-1913) établit, à Achères, le premier record du monde officiel (105,850 km/h) au volant de la Jamais-Contente électrique, profilée en forme d’obus.

1902

Robert Bosch (1861-1942) met au point la magnéto d’allumage à haute tension, inventée en 1898 par l’ingénieur français Louis Auguste Boudeville (1867-1950).

1906

Première suspension à roues avant indépendantes sur châssis Sizaire et Naudin.

1907

Apparition du frein à moteur.

1908

Première application des engrenages épicycloïdaux par Henry Ford (1863-1947) sur le modèle « T ».

1909

Mise au point de la garniture de friction Ferodo pour les freins.

1910

Charles Franklin Ketterig (1876-1958) lance l’allumage par batterie et bobine d’induction, muni d’un distributeur qu’il baptise du nom de sa firme : Delco.

1912

Présentation de la commande conjuguée des quatre freins sur la voiture anglaise « Aygylls ».

1919

André Citroën (1878-1935) instaure le montage à la chaîne dans ses usines de Javel.

1922

La firme Lockheed présente la commande hydraulique des freins.

1924

La première suspension à quatre roues indépendantes est réalisée sur un châssis Sizaire et Naudin.

1926

Jean Albert Grégoire (né en 1899) présente la voiture « Tracta », traction avant avec joints homocinétiques brevetés et moteur refroidi par l’air.

1927

Robert Bosch construit la première pompe mécanique distribuant le carburant du moteur Diesel.

1932

Jean Edouard Andreau (1890-1953) dessine la première carrosserie autoporteuse pour la traction avant Citroën.

1937

Première réalisation commerciale du changement de vitesse automatique : l’Hydramatic de la General Motors ; Jean Albert Grégoire réalise la première carcasse en aluminium coulé remplaçant le châssis.

1939

Le frein à disque est appliqué sur la transmission.

1945

Apparition des premiers modèles équipés de freins à disque.

1958

Le variateur de vitesses automatique Variomatic équipe la voiture hollandaise DAF.

1964

La première voiture mue par des réacteurs, la Spirit of America, bat le record du monde de vitesse (843,590 km/h) ; NSU présente la première voiture équipée d’un moteur à piston rotatif.

1969

Citroën commercialise le système d’injection de carburant à commande électronique.

J. B.

automotrice

Véhicule ferroviaire doté d’installations motrices et aménagé pour le transport de voyageurs et de marchandises, et éventuellement capable de remorquer d’autres véhicules non moteurs.



Intérêt de l’automotrice

Il réside principalement dans les performances élevées qu’elle permet d’obtenir, les facilités d’exploitation qu’elle procure et les économies qu’elle permet de réaliser. Sur le plan des performances, l’avantage du train automoteur provient d’une adhérence et d’une puissance spécifique plus élevées que celles des trains classiques. Alors que, pour ces derniers, le pourcentage de poids adhérent et la puissance spécifique diminuent avec le nombre de véhicules remorqués, ces valeurs restent constantes dans le cas d’un train automoteur, quel que soit le nombre d’éléments qui le composent ; il en résulte des possibilités d’accélération et de vitesse généralement supérieures. Cela est particulièrement intéressant pour la pratique des grandes vitesses, lorsque les puissances nécessaires deviennent trop importantes pour être concentrées sur un seul véhicule moteur. Du point de vue de l’exploitation, l’intérêt de l’engin automoteur réside dans sa commodité d’utilisation, que lui procurent la réversibilité et le couplage aisé de ses éléments, ainsi que dans les vitesses commerciales plus élevées qu’il est capable de maintenir. La réversibilité évite la manœuvre des trains aux gares terminus. Le couplage, facilité par l’emploi d’un attelage automatique, permet de modifier rapidement la composition d’un train et facilite l’éclatement d’un convoi en deux ou plusieurs trains distincts. Les performances qu’autorisent les caractéristiques et la vitesse des automotrices sont accentuées par la possibilité de calculer leur horaire sans tenir compte des tolérances attribuées aux trains classiques, dont la variation de composition entraîne une modification des possibilités. D’autre part, la multiplicité des engins moteurs dans un train automoteur atténue les conséquences d’une défaillance de l’un des véhicules, ce qui présente un intérêt certain pour la circulation sur des lignes à fort trafic.