parachutisme (suite)
Constitution du parachute
Le parachute classique se compose de trois éléments essentiels : la voilure, qui assure le ralentissement de la chute ; les suspentes, qui soutiennent l’homme ou la charge, et le harnais, qui supporte le parachutiste.
• La voilure, aussi appelée coupole, est généralement hémisphérique. Elle est constituée de panneaux cousus, découpés dans un tissu, à l’heure actuelle en Nylon. Chaque panneau va en se rétrécissant du bord d’attaque au bord de fuite, qui constitue le pourtour de la cheminée.
• Les suspentes partent des élévateurs et rejoignent le bord d’attaque de la voilure ; ensuite, elles se poursuivent jusqu’au bord de fuite. Elles assurent donc non seulement la liaison entre le parachutiste et la voilure, mais participent également à la résistance de cette dernière. Les suspentes, qui sont en Nylon ou en soie tressée, sont en nombre égal à celui des panneaux de la voilure. Elles ont chacune une résistance de l’ordre de 150 à 200 kg.
• Le harnais est constitué par un assemblage de sangles de lin ou de Nylon. Assurant la fixation de l’homme au parachute, il a aussi pour mission de répartir sur l’ensemble du corps le choc provoqué au moment de l’ouverture du parachute. Le harnais se termine par quatre élévateurs, auxquels est fixé chacun des quatre groupes de sept suspentes.
Le parachute comporte également certains accessoires.
La commande d’ouverture est constituée par une fermeture à aiguille qui actionne l’ouverture du parachute par l’intermédiaire de la poignée, dans le cas d’une ouverture commandée, ou de la sangle d’ouverture automatique (S. O. A.), dans le cas d’une ouverture automatique.
Le sac contient le parachute plié ; il est réalisé dans une toile forte et imperméable.
Les dispositifs de suspension et d’amortissement servent à réduire l’intensité du choc à l’ouverture.
L’extracteur est un parachute de petite dimension qui, éjecté du sac par un ressort, facilite la sortie de la grande voilure.
Différents types de parachutes
Les parachutes peuvent être classés de différentes façons.
Suivant leur emploi, on en distingue trois types.
— Le parachute à personnel, constitué par un parachute dorsal à voilure pleine. Le parachute ventral est utilisé comme parachute de secours. Les pilotes et les membres de l’équipage d’un avion militaire sont dotés d’un parachute-siège.
— Le parachute à matériel est généralement à voilure pleine, qui ne se différencie de celle des précédents que par ses dimensions plus importantes.
— Les parachutes pour avions sont essentiellement constitués par des parachutes-freins, qui sont du type à rubans. Il existe également quelques types de parachutes antivrilles.
Enfin, le parachute est aussi largement utilisé dans le domaine spatial.
• Suivant leur constitution, on distingue quatre sortes de parachutes.
— Le parachute à voilure pleine peut, lorsqu’il est étendu sur le sol, être plat ou en forme. Cette disposition conduit à une plus grande stabilité et permet une utilisation à des vitesses plus élevées.
— Le parachute à rubans est constitué par des rubans qui, partant du bord d’attaque, reviennent s’y fixer à l’autre extrémité du diamètre après avoir contourné la cheminée. Il existe aussi d’autres dispositions des rubans : rubans parallèles ou rubans méridiens. Ces parachutes sont surtout utilisés comme parachutes-freins ou pour la récupération des engins et fusées.
— Le parachute à fente se compose d’une coupole dont l’un des panneaux manque. Ce modèle a permis d’améliorer considérablement les performances des atterrissages de précision dans les concours.
— Le parachute à tuyères possède une faible vitesse de descente et peut atteindre une vitesse horizontale de 5 m/s ou une vitesse de freinage de 2 m/s. Les tuyères sont constituées par des orifices calibrés pratiqués dans les panneaux de voilure et dont l’ouverture peut être réglée par des commandes spéciales, distinctes des suspentes. Ce type de parachute est également utilisé comme parachute ascensionnel.
Le saut en parachute
Il existe plusieurs techniques différentes de saut en parachute.
• Saut à ouverture automatique. La sangle d’ouverture du parachute est reliée à l’avion par une ficelle à casser qui assure l’extraction de la voilure presque instantanément après la sortie de l’avion.
Saut à ouverture commandée. Le parachutiste déclenche lui-même l’ouverture de son parachute au cours des premières secondes de chute libre qui suivent l’évacuation de l’avion.
• Saut à ouverture retardée. Il constitue un perfectionnement de la technique du saut en parachute. Le parachutiste descend pendant plusieurs centaines ou plusieurs milliers de mètres en chute libre avant de déclencher l’ouverture de son parachute.
Technique du saut
Lorsque l’avion approche de la zone de saut, les parachutistes accrochent le mousqueton de la sangle d’ouverture automatique (S. O. A.) au câble qui la reliera à l’avion. Pour l’évacuation, le parachutiste se place face à l’ouverture, le pied gauche sur le bord de la porte et dépassant légèrement, puis il met ses mains à plat sur les côtés extérieurs de la porte. Au commandement « Go ! », le parachutiste se projette en avant, en lançant la jambe droite et en poussant sur ses mains. Dès qu’il se trouve en dehors de l’avion, il ramène vivement les deux jambes l’une contre l’autre, serre les avant-bras sur sa poitrine au-dessus du parachute ventral, rentre la tête et attend dans cette position le choc à l’ouverture.
Dès l’ouverture de la voilure, il s’assure qu’elle est bien déployée et que les suspentes ne se sont pas emmêlées.
L’atterrissage est préparé dans la dernière phase de la descente. Peu avant l’arrivée au sol, le parachutiste effectue une traction sur les deux élévateurs qui se trouvent dans la direction du vent, puis prend la position suivante : pieds serrés et jambes légèrement fléchies, dos voûté, épaules en avant, tête en avant et baissée, bras en traction sur les élévateurs. Au moment du contact avec le sol, l’amortissement s’effectue par une flexion freinée des jambes, puis un roulé avant, arrière ou latéral.