Tours

Tours
Tours

Chef-lieu du département d'Indre-et-Loire, à 225 km au S.-O. de Paris.

  • Population : 139 230 hab. (recensement de 2018)
  • Nom des habitants : Tourangeaux
  • Population pour l'agglomération : 345 575 hab. (recensement de 2009)

GÉOGRAPHIE

Dans la plaine de confluence de la Loire et du Cher et dans l'axe du seuil du Poitou, Tours commande, à la croisée des routes Paris-Bordeaux et Lyon-Nantes, un carrefour consacré dès l'Antiquité, souligné aujourd'hui par le rail (gare de triage de Saint-Pierre-des-Corps et T.G.V.) et le transit autoroutier. Ancienne capitale de la province de Touraine, siège d'une généralité comprenant aussi le Maine et l'Anjou, marché entre Varennes, Gâtine et Champeigne, Tours a gardé de ses avantages géographiques un secteur tertiaire prépondérant et diversifié (foires-expositions, hôtellerie de tourisme et de congrès, université, écoles supérieures, presse régionale, archevêché). Elle s'est aussi, bien que tardivement (à l'exception de l'imprimerie et de la réparation ferroviaire), industrialisée, devant à divers apports, dont une décentralisation stimulée par la relative proximité de Paris, des fabrications variées (matériel électrique et électronique, roulements à billes, fûts métalliques, pneumatiques, spécialités pharmaceutiques, meubles, confection). École d'application du train. Base aérienne militaire. L'agglomération tourangelle compte plus de la moitié de la population du département (contre 10 % en 1851 et 38 % en 1954). Mais sa croissance même ne va pas sans poser à la Touraine un redoutable problème d'équilibre.

HISTOIRE

Capitale des Turons, la ville, évêché au iiie siècle, devint un grand centre religieux grâce à ses évêques saint Martin (371-397) et saint Grégoire de Tours (573-594), et fut érigée en archevêché au ixe siècle. Elle fut une résidence de Charles VI, Charles VII, puis Louis XI. La Réforme la toucha au xvie siècle. Très prospère au xviie siècle, grâce à la soierie, elle déclina après la révocation de l'édit de Nantes. La délégation du gouvernement de la Défense nationale siégea à Tours du 12 septembre au 9 décembre 1870.

BEAUX-ARTS

Église Saint-Julien, ancienne abbatiale, du xiiie s., avec clocher-porche roman du xiie s. Cathédrale des xiiie-xvie s. (vitraux). Maisons médiévales, maisons et hôtels de la Renaissance, dont l'hôtel Gouin (Musée archéologique). Riche musée des Beaux-Arts dans l'ancien archevêché. Musées du Compagnonnage et des Vins de Touraine dans l'ancienne abbaye Saint-Julien. La ville a été un centre de la peinture et de la sculpture aux xve-xvie s. (Fouquet, M. Colombe et Guillaume Regnault, les Juste). Tours est inscrite sur la liste du site Val de Loire, entre Sully-sur-Loire et Chalonnes, du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2000.

Massacre des protestants à Tours
Massacre des protestants à Tours
Tours
Tours
  • vers 370 Saint Martin, évêque de Tours.
  • 813 Concile de Tours.
  • 1870 Guerre franco-allemande (19 juillet 1870-28 janvier 1871). Défaite de Sedan (2 septembre). Chute du Second empire (4 septembre). Proclamation de la IIIe République et instauration d'un gouvernement de la Défense nationale. L. Gambetta quitte Paris assiégé en ballon pour organiser de Tours la défense nationale (7 octobre).