Marathon

en grec ancien Marathôn, en grec moderne Marathónas

Village de Grèce, en Attique, à 40 km au N.-E. d'Athènes.

  • Population : 8 882 hab. (recensement de 2001)

HISTOIRE

La bataille de Marathon (13 septembre. 490 avant J.-C.) mit fin à la première guerre médique et révéla la puissance d'Athènes, victorieuse de Darius Ier le Grand. Celui-ci, conseillé par Hippias, avait débarqué ses troupes dans la plaine de Marathon, à 34  km au N.-E. d'Athènes, face à l'Eubée. Conduite par le stratège Miltiade, l'armée athénienne (10 000 hoplites) marche à sa rencontre. Elle est rejointe par un corps de 1 000 Platéens.

Après avoir attendu en vain plusieurs jours l'arrivée des renforts lacédémoniens promis, Miltiade décide d'attaquer, lorsqu'il apprend qu'une partie des Perses a rembarqué pour attaquer Le Pirée par mer. Étirant son centre au profit des ailes, il dispose ses troupes, deux fois moins nombreuses, face aux Perses alignés le long du rivage. Une charge de 1 500 m au pas de course amène le corps-à-corps. Le centre grec faiblit, mais les ailes enveloppent les Perses, et la bataille s'achève en un massacre de 6 400 d'entre eux (contre moins de 200  Grecs tués).

Une légende affirme qu'un coureur dépêché à Athènes pour annoncer la victoire mourut d'épuisement à son arrivée. Le gros des forces athéniennes regagna la ville à marche forcée et découragea la flotte perse de tenter l'opération prévue sur Le Pirée. Les Marathonomaques (combattants de Marathon) devinrent, au fil du ve et au ive siècle avant J.-C., le symbole du courage militaire et civique des Athéniens ; le discours politique utilisa leur image pour glorifier la démocratie des petits propriétaires fonciers (le peuple trop pauvre n'avait pas accès à la fonction d'hoplite) et l'opposer au régime radical qui lui avait succédé.

ARCHÉOLOGIE

Dans la plaine de Marathon subsistent le Soros, tombeau des Athéniens, et le tumulus des Platéens.

Pour en savoir plus, voir l'article Histoire de la Grèce antique.