Lamía

Ville de Grèce, chef-lieu de nome de Phtiotide, près du golfe de Lamía, à environ 220 km au N.-O. d'Athènes.

  • Population : 75 315 hab. (recensement de 2011)

Tombes hellénistiques. Vestiges d'un établissement de bains du ive s. avant J.-C. et d'une citadelle franque et catalane élevée sur le site de l'ancienne acropole. Centre commercial sur l'autoroute Athènes-Thessalonique.

HISTOIRE

Durant l'Antiquité, Lamía fut une importante place forte au débouché de la passe de Phourka, vers la Thessalie, et un carrefour routier.

Cette ancienne capitale de la Malide est surtout connue dans l'histoire ancienne par des épisodes de la guerre lamiaque (323-322 avant J.-C.). À la mort d'Alexandre le Grand, les Athéniens et les Étoliens voulurent secouer le joug macédonien et chasser le vice-roi Antipater. Le stratège athénien Léosthènes, à la tête d'une armée confédérée, s'empara des Thermopyles, puis enferma Antipater dans Lamía, qu'il investit, mais fut tué lors d'une sortie (323). Une armée de secours vint débloquer Antipater ; l'armée grecque, passée sous les ordres d'Antiphilos, fut ensuite écrasée (322) à Krannon (Thessalie).

Durant l'époque franque, Lamía appartint aux ducs d'Athènes qui l'appelaient Gipton, puis aux Catalans qui la connaissaient sous le nom d'El Gipto.