Jéricho
en arabe Arīḥā
Ville de Cisjordanie, dans la vallée du Jourdain, à l'extrémité septentrionale de la mer Morte.
- Population : 18 346 hab. (recensement de 2007)
Occupée par Israël à partir de 1967, comme le reste de la Cisjordanie, Jéricho a été dotée en 1994 d'un régime d'autonomie, conformément au plan fixé par l'accord israélo-palestinien de 1993.
ARCHÉOLOGIE
Tell al-Sultan, le site ancien de Jéricho, est proche de la ville moderne. La première installation (Jéricho précéramique néolithique A), précédée de quelques traces protonéolithiques, remonte aux environs de 8000 avant J.-C. L'agriculture est peut-être déjà pratiquée. Un culte probable est confirmé par plusieurs dépôts de crânes. Après un niveau stérile, la période suivante, précéramique néolithique B, représente l'arrivée de nouvelles populations, sans doute venues de Syrie (vers 7600 avant J.-C.). L'agriculture est bien attestée, l'élevage de la chèvre également. Des crânes surmodelés en argile, connus ailleurs, sont toujours présents. Le site est ensuite à nouveau abandonné, vers 6000 avant J.-C. La période suivante, qui connaît la céramique, est surtout représentée par des puits (néolithique A et B). À la fin du IVe millénaire, le site est réoccupé (époque proto-urbaine, surtout connue par des tombes). Le bronze ancien (2900-2300 avant J.-C.) voit Jéricho devenir une ville florissante qui disparaît dans un incendie. Le bronze moyen est surtout connu par de très nombreuses tombes, pourvues d'un riche matériel. La cité est violemment détruite dans le xvie s. avant J.-C. et abandonnée. Il est probable qu'elle ait été déjà en ruine lors de l'arrivée des tribus israélites (Josué, vi). La Jéricho du roi Hérode, avec son palais inspiré des villas romaines, se trouvait à 2 800 m au sud-ouest de l'ancienne ville.