suricate
Surnommé « sentinelle du désert », le suricate est apparu dans les régions arides d'Afrique australe au quaternaire. Cette petite mangouste, dont les lointains ancêtres sont asiatiques, s'est peu à peu adaptée au climat désertique du Kalahari, où elle vit en groupes liés par l'affection.
Introduction
Parentes des genettes et des civettes (de la famille des viverridés), avec qui elles ont longtemps été réunies dans une même famille, les mangoustes forment la famille des herpestidés et ont de très anciennes origines eurasiatiques. Du sous-ordre des Féliformes, elles sont issues, de même que les félidés, des carnivores primitifs, les miacidés, auxquels elles ressemblaient beaucoup dans les temps anciens. Il y a quelque 40 à 45 millions d'années, les ancêtres communs des mangoustes et des genettes se séparèrent de ce tronc commun. Les mangoustes n'étaient pas encore arrivées sur le continent africain lorsqu'elles commencèrent à évoluer en une famille distincte, il y a environ 35 millions d'années. Kichechia zamonae, dont on n'a retrouvé que quelques restes à l'est du continent africain, et des squelettes entiers de mangoustes du genre Kanuites, découverts au Kenya et datant de quelque 20 à 25 millions d'années, seraient les plus anciennes mangoustes africaines. Comme chez Herpestides antiquus, qui vivait en Europe et notamment en France à la même époque, la mâchoire témoigne d'une évolution du régime alimentaire de ces carnivores : les molaires sont devenues broyeuses et mieux adaptées à une nourriture plus insectivore.
Les mangoustes n'ont jamais colonisé le continent américain, sans doute parce que, vivant à des latitudes assez basses en Europe et en Asie, elles n'ont pu rejoindre le détroit de Bering au quaternaire. Aujourd'hui présents naturellement seulement en Asie et en Afrique, les herpestidés comptent 34 espèces, dont certaines exclusivement malgaches. Certaines mangoustes, nettement carnivores, ont conservé des mœurs plutôt solitaires ; d'autres espèces, dont le crâne et les dents se sont modifiés, sont devenues insectivores et ont des comportements plus sociaux. Les suricates forment un genre original au sein de cette famille. Ces petites mangoustes, qui n'apparaissent qu'au quaternaire en Afrique australe, se nourrissent essentiellement d'insectes. Elles se sont adaptées, au cours de leur évolution, au climat aride du désert du Kalahari, développant une structure sociale particulière. Les démonstrations d'affection tout autant que la parfaite cohésion du groupe pour se défendre surprennent chez ce petit animal, par ailleurs assez facile à apprivoiser. Sa silhouette dressée sur les pattes arrière l'a rendu très populaire.
La vie du suricate
La plus affectueuse des mangoustes
Le soleil est déjà levé et darde ses rayons sur le désert. À l'entrée sombre d'un terrier pointe un museau méfiant. Une tête apparaît, puis disparaît aussitôt, pour reparaître peu après ; cette fois, le suricate sort les épaules et, après un temps d'arrêt pour inspecter les alentours, se montre tout entier devant l'orifice. Rapidement, le gros mâle est suivi des autres membres du groupe. Côte à côte, debout sur leurs pattes postérieures et leur queue, les suricates commencent la journée par un bain de soleil, face aux rayons obliques de l'astre. Les yeux mi-clos, ils semblent somnoler, poursuivre leur nuit.
Une structure sociale fondée sur l'affection
Peu à peu, ils deviennent plus actifs et se livrent alors à un étrange manège : ils s'embrassent les uns les autres dans une mêlée affectueuse. Ces embrassades ont lieu à divers moments de la journée. Cependant, vers midi, lorsqu'il fait très chaud, les adultes se reposent, tandis que les jeunes jouent, simulant des combats et se caressant. Les jours de grosse chaleur, la troupe recherche la fraîcheur d'un terrier. Le soir, enfin, un nouveau bain de soleil, face au couchant, termine la journée. Les suricates se caressent une dernière fois avant de disparaître sous terre.
L'affection surprenante que se témoignent ces animaux resserre les liens entre les individus et assure la cohésion du groupe, élément indispensable de survie pour ces petites mangoustes diurnes des savanes et des déserts. Dans cet environnement hostile, la défense contre les prédateurs nécessite la vie en groupes importants, qui ne dépassent toutefois pas une trentaine d'animaux chacun ; cela semble être la taille optimale pour qu'un groupe vivant dans le désert puisse se nourrir à peu près régulièrement.
La structure sociale n'est pas fondée sur un couple dominant entouré des petits et des juvéniles, comme chez beaucoup d'autres mangoustes ; le groupe comprend plusieurs mâles et femelles en âge de se reproduire, et leur progéniture. Tous vivent dans le même terrier et ils sont très solidaires.
Résidences souterraines
Les groupes occupent souvent des terriers d'écureuil terrestre ou de mangouste jaune, qu'ils aménagent selon leurs besoins. Bien souvent, ils profitent des pluies qui ramollissent le sol, qu'ils creusent de leurs pattes antérieures, s'enfonçant rapidement sous terre. De temps à autre, ils sortent à reculons et jettent la terre derrière eux. Les terriers peuvent s'enfoncer jusqu'à 2 m de profondeur, couvrant de 80 à 800 m2, et compter de 15 à 90 entrées. Les galeries, d'un diamètre de 15 cm, sont régulièrement aménagées en chambres. Les températures y sont moins élevées qu'au-dehors, avec de faibles amplitudes thermiques.
Les mêmes terriers peuvent être occupés pendant des années par plusieurs générations de suricates. Cependant, ils seront abandonnés si les ressources alimentaires viennent à s'épuiser, ou en cas d'infection parasitaire importante.
Un groupe très uni pour mieux se défendre
Les contrées arides où vit le suricate imposent au groupe d'occuper un espace suffisamment étendu pour subvenir à ses besoins alimentaires. Aussi, bien que la structure sociale de l'espèce soit d'une grande souplesse, le groupe n'en défend pas moins un territoire, dont la taille varie selon l'habitat et l'importance de la troupe : de 6 à 15 km2 sont nécessaires à un groupe de 30 individus.
Ce domaine comprend plusieurs terriers principaux, où les animaux se rassemblent le soir. Ces terriers leur procurent un abri contre la fraîcheur de la nuit et les prédateurs nocturnes. Des terriers secondaires nombreux – il s'en trouve toujours un à moins de cent mètres des animaux – leur permettent de se mettre à l'abri à tout moment de la journée, en cas d'alerte.
Comme la plupart des mammifères, les suricates délimitent leur territoire au moyen d'odeurs déposées par endroits : mâles et femelles possèdent des glandes anales qu'ils frottent sur le support choisi afin d'y étaler leur musc. Ce comportement est surtout le fait des mâles. Leur odeur est également propagée par l'urine et par les latrines communes : c'est un réflexe très fort, qui apparaît tôt dans la vie du suricate : les jeunes déposent leurs excréments aux mêmes endroits que les adultes. Chaque suricate, frottant son corps sur les marques laissées par les autres, tous les membres du groupe, qui se caressent souvent, ont la même odeur. Celle-ci constitue un signe d'identification : tout individu porteur d'une odeur étrangère sera chassé jusqu'à la limite du territoire du groupe.
Car les suricates défendent leur territoire contre les autres groupes, et peuvent se montrer très agressifs. Cependant, il arrive qu'un suricate étranger soit accepté au sein du groupe, dont il devient, après quelque temps, un membre à part entière.
En de nombreuses circonstances, les adultes se relaient au poste de sentinelle pour surveiller les alentours en permanence. Un signal de danger provoque la fuite immédiate vers le terrier le plus proche. Si, malgré l'alerte, les animaux n'ont pu se mettre à l'abri, ils font face et tentent d'intimider l'attaquant. La cohésion du groupe joue alors pleinement son rôle.
L'union fait la force
La vue d'un chacal provoque une vive réaction : les suricates se rassemblent en courant, dos arrondi et queue dressée, grimpent sur une éminence, une termitière par exemple, fixent le prédateur et aboient dans sa direction. Le chacal, impressionné par la douzaine de gueules qui lui font face, se retire. Son départ est suivi de manifestations chaleureuses : les suricates se caressent et se reniflent tous, comme pour se féliciter de leur succès commun.
Quand ils rencontrent un gros serpent comme le cobra, les suricates sont plus offensifs. Se mettant à plusieurs, ils poursuivent le reptile et le harcèlent, l'obligeant à faire front. Très vite, le cobra se fatigue ; un mâle finit par le saisir à la nuque et le tuer.
À l'inverse, face à un rapace, la meilleure défense reste la fuite jusqu'au terrier le plus proche. L'enlèvement d'un des leurs est la cause d'un émoi considérable, car jamais un membre du groupe n'est abandonné tant qu'il reste une chance de le sauver.
Des petits élevés par tous les adultes
La saison des amours correspond à la saison chaude et humide et dure suffisamment longtemps pour que certaines femelles mettent bas trois portées successives.
La cour n'est pas l'apanage du mâle ; la femelle peut, elle aussi, par son comportement, inciter le mâle à l'accouplement. Tous deux se mordillent la tête, le museau et les joues. Lors de la copulation, le mâle maintient sa partenaire à l'aide des pattes antérieures, mais il ne la mord jamais à la nuque, comme le font souvent les mammifères.
La gestation de la femelle dure onze semaines, à l'issue desquelles elle donne naissance aux petits dans une des chambres d'un terrier. Celui-ci sera occupé par le groupe pendant toute la durée de l'élevage. Une portée est en moyenne de trois petits.
Une garde continuelle
Dans les premiers temps de l'élevage des jeunes, la femelle ne change rien à ses habitudes et passe ses journées dehors, à la recherche de nourriture, pendant que les jeunes restent sous la garde d'adultes des deux sexes. Ainsi, la mère, parcourant le territoire en compagnie des autres adultes, pourra se nourrir correctement et allaiter ses petits. De cette façon, le groupe augmente les chances de survie de ses jeunes.
La mère revient régulièrement allaiter les petits et procéder à leur toilette. Elle leur nettoie le ventre et le museau par de vigoureux coups de langue. Elle leur lèche également le périnée, afin de stimuler le transit intestinal et la défécation.
Le sevrage commence à l'âge de trois semaines et devient définitif six à neuf semaines plus tard. Ce sont les adultes de garde qui, les premiers, apportent des proies aux jeunes : la mère ne leur apprendra à se nourrir que lorsqu'ils seront capables de la suivre dans ses chasses.
Durant cette période d'apprentissage, tout adulte abandonne sa proie à un petit qui la lui demande. Ce réflexe disparaît à mesure que les jeunes grandissent et apprennent à chasser seuls.
Pour les inciter à chasser, au début, la mère court devant eux, une proie dans la gueule. Habitués à être ravitaillés, ils se précipitent sur elle pour s'emparer de cette nourriture. Peu à peu, ils se mettront eux-mêmes à chasser.
Pendant les heures de repos, les jeunes jouent ensemble. Ils simulent des combats, debout ou couchés, imitent le creusement d'un terrier ou se livrent à toutes sortes d'acrobaties en émettant un son particulier, aigu et répétitif, qui a pour but de maintenir le contact entre eux et d'inciter les adultes à rester à leurs côtés. Car ceux-ci ne partagent pas leur insouciance et ne relâchent pas leur surveillance. Dès qu'ils entendent un cri d'alarme, les petits se précipitent vers leur mère et se blottissent contre elle ; ils restent ainsi serrés les uns contre les autres et la suivent pas à pas lorsqu'elle se dirige vers un abri. On a même observé des adultes qui, lors de l'attaque d'un aigle, se couchaient sur les jeunes pour les protéger alors que toute fuite était devenue inutile.
Se nourrir sous la protection des sentinelles
Les suricates passent la majeure partie de leur journée, nez au sol, à la recherche de quelque larve dodue, flairant, grattant des griffes et du nez, retournant les pierres et inspectant les souches. Ils raffolent d'insectes et ne dédaignent pas les scorpions, les lézards, ni même les petits rongeurs.
Lorsqu'il saisit un scorpion, le suricate le frappe vigoureusement avec ses pattes antérieures, pour l'assommer et se protéger des pinces et de la queue. Puis il le tient entre ses griffes et le dévore.
Les suricates ne partagent pas leur nourriture, chacun subvenant à ses propres besoins (la petite taille des proies est la cause de cet individualisme inattendu). Lorsque l'un d'eux capture une grosse proie, il s'écarte de ses compagnons pour la déguster à loisir, et s'éloigne en grognant si ceux-ci s'approchent de lui.
Prospectant chaque jour un secteur différent, afin de mieux exploiter leurs ressources, les suricates peuvent rester plusieurs mois sans eau ; ils s'hydratent alors en mâchant des melons sauvages ou des racines et tubercules gorgés d'eau qu'ils déterrent. Lorsqu'il mange, le suricate surveille les autres, attentif à ne pas rester isolé. Il s'agit en effet de rester groupés pour mieux se défendre. Pendant que les membres du groupe fouillent le sol, l'un d'eux, posté en sentinelle sur une souche ou une termitière, scrute les environs et change de perchoir à mesure que le groupe se déplace. Au moindre danger, il crie. Un grondement agressif avertit d'un danger encore imprécis, un aboiement signale un prédateur terrestre et un cri d'alarme particulier annonce les rapaces. Mais, quand les animaux s'éparpillent, ils sont plus vulnérables.
Un menu peu varié
Un menu peu varié
Selon une étude réalisée en Afrique australe en 1979, les coléoptères et les papillons (lépidoptères) constituent la majorité des proies du suricate, été comme hiver. Les termites (isoptères), les sauterelles et les criquets (orthoptères) sont aussi très recherchés.
Pour tout savoir sur le suricate
Suricate (Suricata suricatta)
Le suricate est une petite mangouste assez différente des autres espèces de la famille des herpestidés. Son allure générale est dominée par la légèreté : des membres fins et musclés, que prolonge une longue queue égale aux trois quarts de la longueur du corps, terminée par une pointe noire. La teinte générale est plutôt claire, grisée ou argentée sur le dos, barré de lignes sombres plus ou moins continues, et jaunâtre sur le ventre. La tête paraît presque blanche et les yeux noirs, cernés de sombre, semblent plus grands encore. Les petites oreilles noires, assez arrondies, trahissent une vie souterraine.
Le crâne est de structure légère, prolongé par un museau court. Le sommet du crâne ne présente pas de crête sagittale : l'articulation de la mâchoire paraît peu puissante et semble adaptée à la mastication de proies relativement molles.
Le suricate est doté d'une vision excellente, qui lui permet de distinguer de très loin les rapaces, ses principaux prédateurs, et d'identifier à grande distance un vautour, inoffensif, ou un aigle, dangereux. Curieusement, le suricate ne voit pas bien dans la pénombre, ce qui peut expliquer qu'il se lève après le soleil et se couche avant lui.
L'odorat, grâce à la truffe humide qui renseigne constamment l'animal, possède la finesse indispensable à la recherche d'une nourriture parfois invisible dans le sol, à l'identification des individus et à la reconnaissance du territoire, marqué par les odeurs de la glande anale.
L'ouïe, comparable à l'ouïe humaine, ne semble pas plus apte à localiser les sons avec précision.
Enfin, les vibrisses qui recouvrent la tête l'aident à chercher la nourriture au sol et à se déplacer dans les terriers.
Le pelage, semblable à celui des autres mangoustes, est d'aspect grossier, peu épais sur le ventre. Les poils de garde mesurent de 2 à 3 centimètres, et sont de plus en plus longs de la nuque à la base de la queue, et du dos aux flancs. Il est possible qu'ils aient un rôle tactile. Chaque poil est clair à la base, puis présente deux segments sombres séparés par un segment clair ; enfin, l'extrémité est argentée. Des variations dans ces nuances sont à l'origine des différences de teinte entre les individus et les sous-espèces.
Le suricate, capable de se déplacer rapidement à la surface du sol, pratique deux allures : la marche, pendant laquelle il présente une silhouette caractéristique, tête basse, queue traînante, croupe relevée ; et la course, au cours de laquelle il saute autant qu'il court. Ses aptitudes physiques lui permettent de courir, de creuser et de monter aux arbres. Au repos, il change de posture selon la température ambiante : debout lorsqu'il se chauffe au soleil, le matin et le soir, il se couche sur le dos en milieu de journée et peut également s'allonger sur un rocher chaud. S'il a trop chaud, il s'étend souvent sur une surface fraîche.
Trois sous-espèces
Suricata suricatta suricatta occupe la majeure partie de l'aire de répartition ;
Suricata suricatta marjoriae vit dans le désert de Namibie ;
Suricata suricatta iona habite le prédésert de Namibie, à l'extrême sud de l'Angola.
Individus plus foncés, d'un brun argenté au sud ; argentés, aux poils clairs cachant leurs oreilles noires au nord-ouest.
Signes particuliers
Dents
Le suricate possède 36 dents, soit 3 incisives, 1 canine (longue et fine), 3 prémolaires et 2 molaires par demi-mâchoire. La dernière prémolaire supérieure et la première molaire inférieure sont caractéristiques d'une dentition de carnivore. Les dents, aux nombreuses pointes aiguës, ou cuspides, percent et broient la carapace des insectes (chitine). Les mâchoires semblent aptes à mastiquer des proies assez molles.
Oreilles
Le pavillon de l'oreille possède trois replis, qui peuvent se fermer pour protéger le conduit auditif lorsque l'animal creuse le sol : les replis supérieur et postéro-externe viennent alors au contact du repli antéro-interne.
Vibrisses
La tête porte 9 touffes de vibrisses, ces poils sensibles, caractéristiques des carnivores. La touffe du menton est unique et centrale, tandis que les autres vont par paires de chaque côté de la tête, sur le museau, sur les sourcils et en arrière des joues.
Glandes à musc
L'anus est situé entre deux glandes, l'ensemble étant recouvert d'une poche percée d'une ouverture longitudinale dont les bords sont glabres et légèrement plissés. Cette poche peut servir de réservoir à musc en cas de nécessité.
Pattes
Chaque patte possède quatre doigts avec des griffes, plus développées sur les pattes antérieures (15 mm) que sur les pattes postérieures (8 mm). La partie inférieure des pattes est dépourvue de poils jusqu'aux poignets ou aux chevilles. Sur les empreintes, qui mesurent 3 cm sur 2, les coussinets des doigts, les griffes et le coussinet plantaire sont séparés.
Les autres mangoustes
Actuellement, on admet qu'il existe 34 espèces de mangoustes , regroupées en 13 ou 14 genres et 5 espèces malgaches, séparées dans la famille des eupléridés ; le nombre total d'espèces ne cesse d'évoluer à mesure que nos connaissances avancent : il reste donc beaucoup à apprendre sur ces petits carnivores dont l'origine est certainement très ancienne.
Les mangoustes de la famille des herpestidés
La famille des mangoustes, ou herpestidés, se distingue de celle des viverridés par plusieurs détails anatomiques, notamment la présence de la poche anale qui recouvre les deux glandes anales et l'anus, et la structure de l'oreille interne dont la bulle tympanique, commune à tous les mammifères, est d'une complexité unique chez les carnivores. Enfin, la troisième molaire supérieure présente une pointe, ou cuspide, particulière.
Mangoustes du genre Herpestes
Dix ou quatorze espèces selon que l'on en sépare ou non les 4 espèces classées par certains auteurs dans le genre Galerella.
Identification : allure typique ; pelage brun-gris, aspect hirsute, basse sur pattes ; petit museau pointu. Selon les espèces, la taille varie de 0,45 à 1,20 m et le poids de 0,4 à 4 kg.
Répartition : régions chaudes de l'Ancien Monde ; milieux variés, plus ou moins boisés, secs ou humides.
Alimentation : très carnivores.
Comportement : certaines espèces sont solitaires, d'autres sociales, les individus vivant alors en petits groupes.
Quelques espèces : la mangouste d'Égypte, H. ichneumon, « le rat des Pharaons », en Afrique et introduite dans la péninsule ibérique ; la mangouste crabière, H. urva, grande et lourde, du Bangladesh à la Chine, nage et plonge très bien. Herpestes fuscus, dans le sud-est de l'Inde et au Sri Lanka, a été classée par l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) dans la catégorie « vulnérable » en 2008. Six espèces (Herpestes edwardsii, Herpestes fuscus, Herpestes javanicus, Herpestes smithii, Herpestes urva, Herpestes vitticollis) sont inscrites à l'Annexe III de la Cites (Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction) en Inde.
Mangouste des marais (Atilax paludinosus)
Identification : grande espèce haute sur pattes ; poids de 2,5 à 4 kg ; pelage long et uni, foncé ; 5 doigts non palmés.
Répartition : largement présente au sud du Sahara ; affectionne la végétation dense des bords de rivières et marais.
Comportement : semble solitaire et territoriale ; nage et plonge bien ; chasse batraciens, crustacés et mollusques ; mains sensibles, qui lui permettent de capturer ses proies sous les berges.
Mangoustes à pattes noires
Genre Bdeogale.Quatre espèces.
Identification : poids variant de 1 à 3 kg, pelage assez court et dense, plus long chez les jeunes, corps gris ; pattes noires ; coloration variable.
Répartition et statut : savanes humides et forêts. Bdeogale nigripes en Afrique centrale et de l'Ouest (Cameroun, République centre-africaine, Congo, République démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Gabon et Nigeria) ; Bdeogale omnivora, restreinte aux forêts côtières du Kenya et de la Tanzanie, a été classée par l'UICN dans la catégorie « vulnérable » en 2008 ; Bdeogale crassicauda en Afrique de l'Est, du Zimbabwe au Kenya ; Bdeogale jacksoni, connue seulement dans une aire de répartition limitée au centre et au sud du Kenya, au sud-est de l'Ouganda et aux monts Udzungwa en Tanzanie, a été classée par l'UICN dans la catégorie « quasi menacé » en 2008..
Alimentation : insectivores.
Mangouste à queue blanche (Ichneumia albicauda)
Identification : allure plutôt canine, assez haute sur pattes ; taille plutôt grande ; plus de 1 m de long avec la queue ; pelage gris ; pattes foncées ; queue claire et fournie.
Répartition : savanes ; Afrique, au sud du Sahara, du Sénégal à la corne de l'Afrique et du Soudan à l'Afrique du Sud ; Péninsule arabique (Arabie saoudite, Yémen, Oman).
Comportement : chasse les insectes et petits vertébrés la nuit, en groupe ou en couple ; peut casser un fruit dur, un œuf ou un mollusque en se dressant et en le lançant violemment entre les pattes postérieures contre une pierre ; aboiement caractéristique au moment de la reproduction.
Mangouste de Meller (Rhyncogale melleri)
Identification : très semblable à la précédente. Espèce mal connue.
Répartition : savanes du sud-est de l'Afrique, du centre de la Tanzanie à l'Afrique du Sud.
Mangoustes brunes
Genre Crossarchus. Quatre espèces. Aussi appelées crossarches, parfois kusimanses.
Identification : taille moyenne, pesant de 0,4 à 1,4 kg ; long pelage hirsute ; museau pointu.
Répartition : forêts d'Afrique occidentale et centrale. Crossarchus ansorgei uniquement en République démocratique du Congo et en Angola.
Comportement : groupes de 10 à 25 individus, actifs de jour comme de nuit ; se déplacent sans cesse au sol, s'abritant à chaque halte ; omnivores (invertébrés et petits vertébrés) ; pas de saison de reproduction marquée ; gestation de dix semaines ; quatre jeunes en moyenne par portée.
Mangouste jaune (Cynictis penicillata)
Identification : poids de 0,4 à 0,8 kg ; pelage long, épais et jaune, dense l'hiver, ras et rougeâtre en été ; queue touffue à l'extrémité souvent blanche ; quatre doigts aux pieds et cinq aux mains.
Répartition : Afrique australe ; dans des régions normalement moins sèches que le suricate, avec qui elle cohabite cependant en certains lieux.
Comportement : plusieurs animaux se partagent un terrier, mais ils se déplacent solitairement ; carnivores et diurnes, ils chassent de petites proies ; surveillent les alentours en se dressant sur les pattes et la queue. Vecteur potentiel de la rage.
Mangouste de Pousargues (Dologale dybowskii)
Identification : pèse de 0,3 à 0,4 kg ; pelage uni, dense et court.
Répartition : incertaine ; sans doute savanes boisées et, peut-être, montagnes de l'Afrique centrale (République centrafricaine, République démocratique du Congo, Ouganda, extrême sud du Soudan).
Comportement : en partie diurne, semble capable de creuser des terriers ; biologie très mal connue.
Mangoustes naines
Genre Helogale : deux espèces.
Identification : de petite taille, pesant de 0,2 à 0,7 kg ; allure typique de mangouste, courte sur pattes, pelage brun-rouge, parfois grisé.
Répartition : Éthiopie, Kenya et Somalie pour Helogale hirtula ; aire beaucoup plus étendue, de la Corne de l'Afrique à la Namibie et au Kwazulu-Natal, en Afrique du Sud, pour Helogale parvula.
Comportement : Helogale parvula vit en groupes de 10 à 40 individus, généralement composés d'un couple fondateur dominant et de leurs descendants ; à âge égal, les femelles dominent les mâles ; très soudé, le groupe défend un territoire de 2 à 10 ha, qu'il exploite régulièrement, secteur par secteur, avec des variations selon la saison ; diurne, chasse les insectes et se repose dans tout abri sûr, une termitière par exemple ; des sentinelles surveillent les alentours durant la journée ; seul le couple dominant se reproduit, en général au cours de la saison des pluies, et donne le jour, après sept à huit semaines de gestation, à deux ou trois portées de quatre jeunes, que la mère allaite pendant 45 jours ; la maturité physiologique est atteinte à 100 jours et la maturité sociale à trois ans ; les petits, dont la croissance est longue, sont gardés sous terre par un adulte jusqu'à l'âge de un mois. Puis ils commencent à se déplacer chaque jour, suivant leur père qui attrape pour eux des insectes.
Mangouste du Liberia (Liberiictis kuhni)
Jusqu'en 1989, où le premier spécimen vivant a pu être observé, cette espèce rare n'était connue que par quelques crânes. Sa biologie reste à étudier.
Identification : pelage brun foncé, avec une marque sombre de chaque côté du cou.
Répartition et statut : répartition limitée aux forêts primaires et secondaires de la Côte d'Ivoire et du Liberia. Espèce classée par l'UICN dans la catégorie « vulnérable » en 2008.
Mangue rayée (Mungos mungo)
Identification : pelage long et hirsute, au dessin dorsal caractéristique ; pèse de 1 à 2 kg.
Répartition : Afrique sub-saharienne, du Sénégal et de la Gambie à la Corne de l'Afrique et de celle-ci à l'Afrique du Sud.
Comportement : bandes de 10 à 40 animaux, très solidaires, sur des territoires de 40 à 400 ha. Ils passent la journée à la recherche de petites proies et s'abritent la nuit dans des terriers ; reproduction saisonnière ; tous les adultes participent à l'élevage des petits.
Mangue de Gambie (Mungos gambianus )
Identification : poids de 1 à 2 kg.
Répartition : Afrique de l'Ouest (Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo).
Comportement : identique à celui de la mangue rayée.
Mangouste de Selous (Paracynictis selousi)
Identification : grise, extrémité de la queue blanche.
Répartition : savane d'Afrique australe, jusque dans le nord-est de l'Afrique du Sud.
Comportement : cet animal nocturne et discret creuse des terriers et chasse, en solitaire, de petites proies.
Les mangoustes malgaches
Ces cinq espèces, propres à Madagascar, forment la sous-famille des galidiinés et ont été séparées dans la famille des eupléridés qui comprend aussi trois autres espèces endémiques de l'île, le fossa, le falanouc et la civette malgache, de la sous-famille des euplérinés. Toutes ces espèces sont rares et mal connues. Bien qu'elles soient officiellement protégées, la destruction de leurs milieux naturels et l'introduction des chiens et chats domestiques risquent d'entraîner une régression de leurs populations.
Galidie (Galidia elegans)
Identification : pelage d'un joli brun ; queue annelée ; de 0,6 à 0,7 m de long pour un poids de 700 à 900 g.
Répartition : forêts tropicales de l'est et du nord de l'île.
Comportement : plutôt arboricole.
Mangoustes rayées
Genre Galidictis ; deux espèces
Identification : pelage rayé longitudinalement ; queue unie.
Comportement : plutôt terrestres.
Répartition et statut : Galidictis fasciata, du nord au sud dans les forêts humides orientales de Madagascar mais avec de faibles densités, a été classée par l'UICN dans la catégorie « quasi menacé » en 2008. Galidictis grandidieri a une aire de répartition limitée à la région du lac Tsimanampetsotsa, dans le sud-ouest de l'île, et a été classée dans la catégorie « en danger ».
Mangouste à fines bandes (Mungotictis decemlineata)
Identification : pelage finement rayé sur le dos.
Répartition et statut : aire limitée aux forêts sèches du sud-ouest de l'île ; habitat très fragmenté ; classée par l'UICN dans la catégorie « vulnérable ».
Comportement : vit en petits groupes.
Mangouste brune (Salanoia concolor )
Identification : pelage uni.
Répartition et statut : nord-est de l'île ; aire de répartition réduite ; classée par l'UICN dans la catégorie « vulnérable » en 2008.
Comportement : diurne, elle se nourrit de fruits et d'insectes.
Milieu naturel et écologie
Le suricate habite l'Afrique australe, essentiellement l'Afrique du Sud, la Namibie et le Botswana, ainsi que l'extrême sud-ouest de l'Angola. En Afrique du Sud, l'espèce occupe largement la province du Cap, à l'exception de la région du Cap proprement dite, et l'État libre d'Orange, mais n'atteint que partiellement le Kwazulu-Natal et le Transvaal, plus humides.
Au Botswana, il est absent de l'extrême nord et de l'est du pays. Le courant marin froid de Bengela, qui, provenant de l'océan Antarctique, longe les côtes sud-ouest de l'Afrique, est en partie responsable du climat aride prédominant. Ces milieux sont marqués par de faibles précipitations (de 100 à 400 mm de pluies annuelles, 600 mm au Kwazulu-Natal et au Transvaal), concentrées d'octobre à mars, et par de grandes amplitudes thermiques quotidiennes (la nuit, la température peut descendre au-dessous de 0 °C).
Le suricate vit dans les déserts et les savanes sèches de ces régions : de toutes les mangoustes, c'est cet animal qui occupe les zones les plus arides. On le trouve d'ailleurs rarement près des côtes, mais plutôt à l'intérieur des terres, dans le désert du Kalahari et sur les hauts plateaux du Highveld et du Karroo, plus au sud. Si le Kalahari est plus désertique, les prairies de l'État libre d'Orange forment une transition avec les savanes, ou bushveld, plus boisées. Ces formations végétales se couvrent, après les pluies, du tapis multicolore des fleurs de très nombreuses espèces, offrant un des plus beaux spectacles que l'on puisse admirer en Afrique australe. Les seules rivières permanentes de la région sont le fleuve Orange et ses affluents aux noms d'animaux, Fish (poisson) et Olifants (éléphants). L'eau constitue d'ailleurs le problème fondamental ; alors que les gros mammifères se déplacent à la recherche de points d'eau, le suricate, comme le gemsbok, consomme des végétaux gorgés d'eau, dont les feuilles et les racines absorbent la moindre humidité.
Cependant, tous les points de son aire de répartition ne sont pas également propices au suricate. Il lui faut notamment des sols fermes pour creuser ses terriers, le sable n'étant pas assez solide. Il fréquente aussi les berges rocheuses et les lits de rivière asséchés. C'est grâce à ces terriers, où les variations moyennes de température sont voisines de 1 °C, que l'espèce se protège des températures extrêmes du désert, très élevées le jour et très basses la nuit. L'hiver, les suricates compensent la fraîcheur des nuits en se chauffant plus longtemps au soleil (12 heures, au lieu de 8 l'été).
Un désert aux plantes succulentes
Malgré la faiblesse des précipitations, ces régions ne sont pas totalement désertiques : de nombreuses plantes y sont présentes. Pour subsister face à la sécheresse, elles conservent l'eau à l'intérieur des feuilles, des tiges et des rameaux : ce sont les plantes succulentes, si abondantes qu'une partie du karroo est appelée le karroo succulent.
C'est dans ces contrées désolées que pousse également Welwitschia mirabilis, une plante extraordinaire, intermédiaire entre les gymnospermes (conifères et apparentés) et les angiospermes (ou plantes à fleurs), capable de vivre des dizaines de siècles ; ses deux feuilles à croissance continue possèdent la capacité d'absorber l'humidité de l'air. Les euphorbes, dont la tige sécrète un latex amer, et le pachypodium, à la base enflée recelant de l'eau, sont d'autres hôtes fréquemment rencontrés dans ces milieux.
De nombreux voisins
Sur son territoire, le suricate côtoie l'oryx gemsbok, herbivore typique de ces régions, ainsi que des éléphants et des rhinocéros. Ces zones arides abritent également une petite faune variée : coléoptères, papillons, chenilles, mouches, termites, criquets, araignées et scorpions, qui forment la base du régime alimentaire du suricate.
Quant à l'écureuil, le suricate occupe souvent ses terriers ; il arrive que des individus des deux espèces partagent le même terrier, mais ils occupent alors des galeries séparées.
Les conditions de vie difficiles de son habitat sont à l'origine de la structure sociale de l'espèce : vie en groupe et solidarité développée pour se défendre des prédateurs, défense d'un territoire vaste, exploitation de la nourriture par secteurs ; ce sont ces diverses adaptations qui lui permettent de se maintenir dans cet environnement ingrat.
Le suricate et l'homme
De petits « assistants » trop envahissants
Pour lutter contre les rats qu'ils avaient emmenés malgré eux dans certaines régions du monde, les hommes ont introduit les mangoustes. C'était mal connaître ces petits carnivores, qui ont largement contribué à faire disparaître les autres espèces. Les rats, eux, courent toujours.
L'intérêt récent des chercheurs
Le suricate, animal des déserts et régions arides, n'a que peu de relations avec l'homme. S'il est connu des habitants de ces contrées, ce qu'attestent ses nombreux noms en diverses langues, il ne ravage ni les récoltes ni les poulaillers, pas plus que l'homme ne menace encore sérieusement son milieu de vie. À peine est-il parfois élevé comme animal domestique en Afrique australe, où il remplace çà et là les chiens et les chats. Ce n'est que fort récemment que cette espèce attachante a éveillé la curiosité des humains, dont elle est devenue un des sujets d'étude les plus populaires. Sa structure sociale, en effet, est riche d'enseignements sur l'évolution des comportements sociaux dans le règne animal en général, et au sein de notre propre espèce en particulier. Longtemps limitées aux primates, ces recherches se tournent de plus en plus vers les carnivores. L'entraide des suricates d'un même groupe et l'altruisme surprenant que manifeste cette petite mangouste expliquent l'intérêt que son comportement éveille chez les éthologistes, d'autant que l'animal, peu farouche et aisé à étudier dans son milieu naturel, se laisse approcher facilement. Elle peut ainsi être aisément filmée comme en témoignent la série documentaire le Clan des suricates ou, au cinéma, la Famille suricate (2008).
Des introductions incontrôlées
La mangouste d'Égypte est la seule mangouste qui vive actuellement en Europe. Elle se rencontre partout en Afrique, excepté dans les déserts et les forêts tropicales, et habite notamment le Maghreb et le Proche-Orient. L'existence des califats arabes dans la péninsule Ibérique au Moyen Âge explique sans doute sa présence aujourd'hui en Espagne et au Portugal. Elle était déjà apprivoisée dans l'ancienne Égypte pour lutter contre les souris et les rats, et il est possible que cette habitude ait perduré suffisamment longtemps pour être à l'origine de son introduction en Europe. Elle subsiste à l'état sauvage sans que cela semble poser de problèmes. Elle a également été introduite dans l'ex-Yougoslavie.
Deux autres espèces ont particulièrement voyagé du fait de l'homme. La mangouste grise indienne, Herpestes edwardsii (1,5 kg), et la petite mangouste indienne, Herpestes javanicus (de 0,7 à 0,8 kg), ont des aires de répartition naturelles s'étendant du Moyen-Orient à l'Inde. La première a été introduite dans les îles Ryukyu, au sud du Japon, à l'île Maurice et en Malaisie ; la seconde dans les Antilles ainsi que dans les îles Hawaii, toutes deux pour lutter contre les rats qui, introduits dans ces mêmes îles peu auparavant, ravageaient les plantations de canne à sucre. Mais les résultats ne furent pas ceux espérés.
À Hawaii et à Maurice, où n'existent pas de prédateurs équivalents, les espèces locales d'oiseaux et de reptiles se sont presque toutes éteintes, les mangoustes ayant contribué à leur extinction. Aux Antilles, en particulier à la Grenade, de nombreux serpents ont disparu, et la mangouste est devenue un vecteur potentiel de la rage, imposant un programme de surveillance lourd et coûteux. Les rats, eux, prospèrent ; ils sont même devenus arboricoles pour échapper aux mangoustes. On tente maintenant de promouvoir le curry de mangouste afin de limiter leurs effectifs.
Dans les années 1950, la mangouste grise indienne a été introduite en Italie, dans le parc national du mont Circé, au sud de Rome. L'espèce s'est d'abord répandue, avant de disparaître ; elle n'a pas été revue depuis 1984.