idonéisme

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la philosophie ».


Forgé sur l'adjectif « idoine », du latin idoneus, « approprié », « convenant ».


Terme introduit par Gonseth en 1936, dans son ouvrage fondamental les Mathématiques et la Réalité. Essai sur la méthode axiomatique.

Épistémologie, Philosophie Cognitive

Théorie de l'adéquation du rationnel au réel.

Par l'introduction de ce terme, Gonseth cherche à répondre à ce qu'il appelle le problème central de toute connaissance, à savoir celui de l'adéquation du rationnel au réel. Une partie de l'ouvrage de Gonseth est construit autour du dialogue de trois personnages, Sceptique, Idoine et Parfait. Idoine expose les vues de l'auteur et doit se défendre contre Sceptique, qui admet malaisément que les pensées d'Idoine ne soient pas vides de sens et chargées de réalité, et contre Parfait, qui cherchera constamment à ancrer les définitions et les explications dans un absolu auquel l'esprit d'Idoine reste par nature étranger. La pensée de Gonseth est gouvernée par l'idée d'un renouvellement incessant du questionnement de telle sorte qu'à la fin du livre Idoine est dépassé par le Nouvel Idoine : « Mais moi (le Nouvel Idoine), je vous reconnais tous trois pour trois moments de ma pensée. Nul ne peut être Idoine qui ne fut et ne sait être Sceptique en face des faits et Parfait en face des Idées. » La pensée de Gonseth peut, dans un certains sens, être rapprochée du rationalisme appliqué de Bachelard.

Michel Blay

→ rationalisme