Zao Wou-ki
Peintre chinois naturalisé français (Pékin 1921-Nyon, Suisse, 2013).
Issu d’un milieu lettré et fortuné, il fait des études de dessin à l’École des beaux-arts de Hangzhou, où il deviendra lui-même professeur de peinture dans la plus pure tradition chinoise. Il décide cependant de quitter son pays après avoir découvert l’art occidental à travers Picasso, Cézanne et Matisse. Arrivé à Paris en 1948, il entre aux Beaux-Arts, fréquente les milieux d’avant-garde et se lie avec le poète Henri Michaux, qui lui permet de vendre ses premières toiles. Marqué par l’influence de Paul Klee lors d’un séjour à Berne en 1951, il prend désormais le parti de l’abstraction. Naturalisé français en 1964, à l’instigation d’André Malraux, il poursuit une carrière à la fois d’artiste et de professeur à l’École nationale supérieure des arts décoratifs.
Poète de la couleur, qu’il rend avec un art subtil de la transparence, Zao Wou-ki donne au rêve une nouvelle dimension où la tendance au paysagisme abstrait s’allie à la puissance d’évocation de la calligraphie. À partir de 1958, il cesse de donner des titres à ses œuvres (surtout lithographies et aquarelles) et se contente d’inscrire au dos des tableaux la date à laquelle il estime qu’il les a achevés.