saint Volusien

(ve s.).

Volusien appartenait à une riche famille de l'aristocratie gallo-romaine. Il fut l'ami de Sidoine Apollinaire et devint évêque de Tours en 488. La Loire séparait alors le royaume wisigoth d'Alaric II, converti à l'arianisme, du royaume franc, dont le roi Clovis opta pour le catholicisme. Selon Grégoire de Tours, Volusien, pour s'être montré favorable aux Francs, fut arrêté sur l'ordre d'Alaric II et exilé aux environs de Toulouse, capitale du royaume wisigoth, où il mourut.

Ce n'est que quelques siècles plus tard que prit naissance la légende du martyre du saint, sans doute forgée par les moines d'une abbaye carolingienne qui l'avaient choisi pour saint patron. Volusien, entraîné par les Wisigoths qui fuyaient devant les Francs en direction de l'Espagne, aurait été décapité près de Varilhes.

On lui attribua de nombreux miracles : les lances de ses meurtriers se transformèrent en frênes ; un ange apparut en rêve à deux femmes de Saint-Jean-de-Verges, leur ordonna d'aller demander aux habitants de Foix d'accueillir le corps du saint dans l'église Saint-Nazaire ; sur son passage, les rochers s'écartèrent, les roues du char et les sabots des bœufs qui le tiraient laissèrent leur marque dans le rocher, les eaux de l'Ariège s'ouvrirent, des aveugles recouvrèrent la vue…