Thomas Henry Huxley
Physiologiste britannique (Ealing, Middlesex, 1825-Londres 1895).
Après ses études, il sacrifie à la mode de l'époque et participe à de grandes explorations. En 1846, il embarque sur un voilier qui le conduit dans le Pacifique et dans le nord de l'Australie. Lorsqu'il rentre en Grande-Bretagne, il rapporte de multiples spécimens de plantes et d'animaux, qu'il a collectés à chaque escale, pour les faire étudier par les naturalistes et les botanistes très intéressés par cette faune et cette flore lointaines et encore mal connues. Mais ces « récoltes » ont tant intéressé Huxley qu'il devient lui-même naturaliste et choisit de faire carrière dans les sciences naturelles.
Très vite il publie une Histoire des hydrozoaires de l'Océan, qui est traduite en français en 1858. Réputé pour sa clarté pédagogique, ce pionnier de l'enseignement pratique de la biologie est nommé, en 1854, professeur au Collège royal des mines. Un peu plus tard, il devient, à l'université de Londres, professeur de physiologie et d'anatomie comparée, matières qu'il enseigne déjà au Collège royal des chirurgiens.
Lorsque Charles Darwin publie, en 1859, De l'origine des espèces, Thomas Huxley est enthousiasmé et devient immédiatement un vigoureux défenseur de la nouvelle théorie, car il est lui aussi convaincu que l'évolution est « motivée » par le besoin des êtres vivants d'acquérir ou de modifier en eux « quelque chose » par lequel ils améliorent leur condition.
Pour conforter cette conviction, Thomas Huxley s'efforce de démontrer qu'il existe de forts liens et affinités entre l'homme et les grands singes anthropoïdes. Il écrit en 1863 Evidence as to Man's Place in Nature, qui sera traduit en français sous le titre la Place de l'homme dans la nature. Mais cette traduction française ne paraîtra qu'en 1891, quelques années seulement avant sa mort. Thomas Huxley aura lutté une grande partie de sa vie pour vaincre les réticences de l'élite intellectuelle d'alors, peu encline à accepter les idées nouvelles sur l'évolution.