Léon Schwartzenberg

Cancérologue français (Paris 1923-Villejuif 2003).

Professeur agrégé de cancérologie, L. Schwartzenberg fut responsable du service de chimiothérapie et d'immunothérapie du cancer à l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif. En 1958, il avait fait partie de l'équipe qui soigna et sauva des savants atomistes yougoslaves victimes d'une irradiation accidentelle. Il assura également le contrôle immunologique de plusieurs transplantations cardiaques.

Plaidant pour la dignité et le respect des malades, il se rendit célèbre pour ses prises de position sur des questions essentielles telles que le choix de la mort, la vérité due aux malades sur leur état, sur le diagnostic et le traitement.

Représentant de la société civile dans un gouvernement d'ouverture, il fut ministre délégué à la Santé du 29 juin au 7 juillet 1988. Les propositions qu'il fit lors de son discours d'investiture soulevaient d'importants débats de société – carte de maladie reçue pour toute hospitalisation ou consultation médicale, dépistage systématique du sida chez les femmes enceintes et les futurs opérés, loi de sécurité garantissant l'emploi des personnes séropositives, impunité judiciaire des toxicomanes et prise en charge par des établissements agréés qui leur distribueraient leur drogue – et Schwartzenberg fut contraint de démissionner. Il fut élu au Parlement européen en 1989. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Changer la mort (1977), Requiem pour la vie (1985), la Société humaine (1988), Face à la détresse (1996).