Robert Doisneau
Photographe français (Gentilly 1912-Paris 1994).
Diplômé en arts graphiques, Robert Doisneau commence sa vie professionnelle dans un atelier publicitaire travaillant pour l’industrie pharmaceutique. Il y découvre la réalité du métier de photographe, qu’il exerce ensuite aux Usines Renault entre 1934 et 1939. Photographe illustrateur indépendant jusqu’en 1946, il devient à cette date photographe d’agence. Dès lors, il va s’imposer comme l’un des plus illustres représentants de l’école dite « humaniste » à laquelle appartiennent aussi Robert Capa, Henri Cartier-Bresson et Willy Ronis.
S’il aime voyager (États-Unis, 1960 ; U.R.S.S., 1968), Doisneau est principalement inspiré par Paris et ses faubourgs. Il leur consacre des clichés en noir et blanc pleins de verve, d’humour et de tendresse, qui émaillent, entre autres, la Banlieue de Paris, sur un texte de Blaise Cendrars (1949), les Parisiens tels qu’ils sont (1954), Gosses de Paris (1956), le Paris de Robert Doisneau et Max-Pol Fouchet (1974), le Mal de Paris (1980), Mes Parisiens (1997). Il n’omet pas non plus la province (les Auvergnats, 1999).
« Pêcheur d’images » comme il aime se définir (alors que Cartier-Bresson se veut « chasseur d’images »), Doisneau sait fixer dans l’instant les hommes dans leur quotidienne vérité, parfois réinventée (le Baiser de l’hôtel de ville, 1950). Sans nul souci esthétisant, il sait aussi susciter et faire partager l’émotion, comme celle que l’on éprouverait en feuilletant les pages d’un album de famille. Portraitiste du petit peuple des rues, mais également de nombreux artistes, il laisse une œuvre composée d’environ 450 000 négatifs.