Rafael Correa Delgado
Homme d'État équatorien (Guayaquil, province de Guayas, 1963).
Économiste de formation, diplômé de l’Université de Louvain La Neuve, il commence une carrière universitaire à l’Université San Francisco de Quito en 1992, menant parallèlement une activité de consultant, notamment pour le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), comme spécialiste des économies d’Amérique latine et signant de nombreux articles, très souvent des attaques en règle du modèle néolibéral ainsi que de la gestion des gouvernements équatoriens en place après la crise de 1998. Son entrée dans la vie politique est aussi tardive que sa carrière fulgurante et a pour tremplin un bref passage, entre avril et août 2005, comme ministre de l’Économie et des Finances dans le gouvernement d’Alfredo Palacio González. Après avoir rompu avec ce dernier, il annonce, dès le mois de décembre, sa candidature indépendante à l’élection présidentielle prévue l’année suivante. En février 2006, avec le soutien d’un large éventail d’associations issues de la société civile, il prend alors la tête d’une « Alliance citoyenne » devenue l’alliance PAÍS (pour « Patrie orgueilleuse et souveraine »). S’imposant ainsi de l’extérieur contre la « partitocratie » et prônant une rupture politique et économique radicale avec le système en place, R. Correa est élu en novembre, au second tour de scrutin, avec 56,5 % des voix face à son adversaire de droite, l'ultralibéral et milliardaire Álvaro Noboa. Depuis, la révocation du Congrès à laquelle se substitue une nouvelle assemblée constituante, l’adoption d’une nouvelle Constitution puis la réélection du président et l’obtention d’une majorité dans le nouveau parlement par l’alliance PAÍS, sont autant d’étapes vers la consolidation, dans le cadre du « socialisme du xxie siècle », d’un nouveau régime, proche allié, au sein de l’Alternative bolivarienne pour les Amériques, de ceux instaurés par Hugo Chávez au Venezuela et Evo Morales en Bolivie.
Pour en savoir plus, voir l'article Équateur.