Michel Chevalier
Économiste et homme politique français (Limoges 1806-Lodève 1879).
Polytechnicien, ingénieur des mines, il adhère au saint-simonisme (→ Saint-Simon), abandonne sa profession et dirige le journal le Globe de 1830 à 1832. Avec Enfantin, il participe à l'expérience de vie communautaire de Ménilmontant en 1831 et il est emprisonné pour association illicite. Il reprend ses fonctions au ministère des Travaux publics en 1832 et il est envoyé en mission aux États-Unis, d'où il adresse au Journal des débats une série de lettres et où il recueille la matière de plusieurs ouvrages, puis en Grande-Bretagne.
En 1840, il est nommé conseiller d'État et professeur d'économie politique au Collège de France. En 1845, candidat officiel, il est élu député de l'Aveyron, mais il est battu un an plus tard. Destitué de ses fonctions au Conseil d'État et au Collège de France après la révolution de février 1848, il est réintégré par le prince-président Louis-Napoléon en 1852.
Président du conseil général de l'Hérault, il est nommé sénateur en 1860 par Napoléon III. Avec les frères Pereire, dont il est proche, Michel Chevalier représente le groupe des anciens saint-simoniens ralliés à l'Empire et mêlés aux milieux d'affaires. Assignant à l'État un important rôle économique en même temps que se faisant un des promoteurs du libre-échange, il est, de concert avec Richard Cobden, le principal artisan du traité de commerce franco-anglais de 1860 qui abaisse fortement les droits de douane entre les deux pays. Il préconise également la liberté des banques et l'usage du livret ouvrier. Il a publié notamment : Histoire et description des voies de communication aux États-Unis (1840), Lettres sur l'organisation du travail (1848), la Liberté aux États-Unis (1849), le Monopole et la liberté (1867), les Brevets d'invention (1878).
Pour en savoir plus, voir l'article second Empire.