Louis Vitet, dit Ludovic Vitet
Journaliste, essayiste, archéologue et homme politique français (Paris 1802- ? 1873).
Après avoir été élève de l'École normale supérieure, il collabora au Globe, à la Revue française, à la Revue des Deux-Mondes et s'occupa d'archéologie. Le 21 octobre 1830, Guizot créa pour lui la place d'inspecteur général des monuments historiques. Aussitôt nommé, Vitet effectua une première tournée dans les départements de Picardie et du Nord, visitant monuments, bibliothèques, archives et musées (Rapport sur les monuments de l'Oise, de l'Aisne, etc., 1833). Tout en continuant à s'intéresser de près à l'histoire et à la sauvegarde des monuments français (Histoire de Dieppe, 1838 ; Monographie de l'église Notre-Dame de Noyon, 1845 ; Le Louvre et le nouveau Louvre, 1853), il laissa son poste à Mérimée en 1834, pour se lancer dans une carrière politique.
Secrétaire général du nouveau ministère du Commerce, conseiller d'État, puis député de Bolbec (Seine-Inférieure), il prononça des discours remarqués dans les diverses législatures dont il fit partie de 1834 à 1849. Il fut élu à l'Académie des Inscriptions en 1839, et à l'Académie française le 8 mai 1845.
Resté fidèle à la famille d'Orléans, il se retira de la politique sous le Second Empire. Il combattit le gouvernement de Thiers à l'Assemblée de Versailles, où il fut envoyé en 1871. Outre de nombreux articles dans le Journal des savants, la Revue des Deux-Mondes, et la Revue contemporaine, on lui doit des drames historiques (les Barricades, scènes historiques, 1826 ; les États de Blois, scènes, 1827 ; la Mort de Henri III, 1829 ; la Ligue, scènes historiques, 1844), des essais d'histoire de l'art (Eustache Le Sueur, sa vie et ses œuvres, 1843 ; l'Académie royale de peinture et de sculpture, 1861 ; Essais historiques et littéraires, 1862 ; Études sur l'histoire de l'art, 1863-1864). Il a également laissé une Histoire financière du gouvernement de Juillet, les États d'Orléans (1848), et divers essais littéraires et philosophiques : Fragments et mélanges (1846), la Science et la foi (1865), De l'état actuel du christianisme en France (1867), Études philosophiques et littéraires (1874).