Jean-Baptiste Biot
Physicien français (Paris 1774-Paris 1862).
Il reconnut et fit admettre par la communauté scientifique l'origine céleste des météorites après examen d'échantillons recueillis aussitôt après leur chute dans les environs de Laigle (auj. L'Aigle), en 1803. Il établit en 1804 une théorie de la conductibilité calorifique et, la même année, avec Gay-Lussac, effectua une ascension scientifique en ballon à près de 4 000 m d'altitude, pour étudier le magnétisme terrestre. En 1806, il fit, avec François Arago, les premières mesures précises de la densité de l'air et de divers gaz. Le premier, il entreprit aussi de déterminer la vitesse du son dans les solides, et élabora une théorie mathématique de sa propagation (1809). En optique, il entreprit l'étude de la polarisation chromatique et de la polarisation rotatoire, et découvrit en 1815 le pouvoir rotatoire de certains liquides, comme les solutions sucrées ; il créa ainsi le saccharimètre et en fit l'application à la recherche du diabète. En 1820, il détermina avec F. Savart la valeur du champ magnétique engendré par un courant rectiligne, et donna la loi du phénomène. Il étudia également les aurores polaires (1828), la constitution de l'atmosphère (1841), détermina les valeurs du champ de la pesanteur sous diverses latitudes, mesura avec Arago les indices de réfraction des gaz, et étudia l'achromatisme des lentilles. (Académie des sciences, 1803 ; Académie française, 1856.)