Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau

Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau
Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau

Homme politique français (Le Bignon, aujourd'hui Le Bignon-Mirabeau, Loiret, 1749-Paris 1791),fils de Victor Riqueti, marquis de Mirabeau.

Sa jeunesse est orageuse. Son père, irrité de ses débauches et de ses prodigalités, le fait plusieurs fois emprisonner. L'enlèvement de Sophie de Monnier lui vaut de passer trois ans au donjon de Vincennes (1777-1780), où il écrit des Lettres à Sophie (1792) et un Essai sur les lettres de cachet et les prisons d'État (1782). À la veille de la Révolution, il se lie avec le duc d'Orléans, pour qui il a peut-être travaillé. Rejeté par la noblesse, il est élu député aux États généraux par le tiers état d'Aix.

Il s'impose aussitôt par son éloquence prestigieuse, son intelligence et même sa laideur impressionnante. Le 23 juin 1789, au nom de ses collègues refusant d'obéir au roi, il apostrophe le marquis de Dreux-Brézé par des mots célèbres : « Allez dire au roi que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes. » Il contribue à la nationalisation des biens du clergé. Voulant une monarchie constitutionnelle mais forte, il réclame – sans succès – le veto absolu pour le roi. En mai 1790, il entre secrètement au service de Louis XVI, qui le pensionne. Sa mort prématurée (2 avril 1791) est un deuil national. Inhumé au Panthéon, il en est retiré en 1792, l'armoire de fer du roi ayant révélé sa collusion avec la Cour.

Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau
Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau
Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau
Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau
  • 1791 Mort de H. de Mirabeau (2 avril).
  • 1793 En France, découverte de l'Armoire de fer qui montre la collusion de Mirabeau avec la Cour (novembre).