Henri III
(Winchester 1207-Westminster 1272), roi d'Angleterre (1216-1272) et duc d'Aquitaine, fils aîné de Jean sans Terre.
1. Un roi faible et influençable
Protégé au début de sa minorité par le régent, Guillaume de Pembroke, le jeune roi finit par être accepté par la plupart de ses sujets, et le prétendant français, Louis, est vaincu en 1217. Influençable, il ne peut imposer son autorité, et laisse les barons obliger son justicier, Hubert de Burgh, à démissionner (1232), puis il abandonne le gouvernement aux fonctionnaires royaux.
Il vit dans une cour dominée d'abord par des Poitevins, puis par des Savoyards et des Provençaux, après son mariage avec Éléonore de Provence (1236). Trop docile envers Rome, Henri III pratique une politique continentale coûteuse (expédition anglaise en Sicile contre Manfred, exigée par le pape Alexandre IV) et humiliante.
Il s'engage, en 1242, dans une guerre contre la France, qui lui fait perdre le Poitou, la Saintonge et l'Auvergne ; il ne doit de conserver la partie littorale de la Gascogne qu'à la modération de Louis IX, dont il redevient l'homme lige (→ traité de Paris, 1259).
2. La révolte des barons
Les faiblesses et les échecs du règne font éclater, en 1258, l'opposition baronniale, dirigée par Simon de Montfort, qui impose au roi un plan de réforme et l'installation permanente d'un conseil de 15 membres (→ provisions d'Oxford), mais le roi fait appel à l'arbitrage de Saint Louis, qui désavoue l'attitude des barons et déclare illégales les provisions. L'opposition ne tarde pas d'ailleurs à éclater en groupes rivaux. Henri III cherche à exploiter la situation à son profit, mais il provoque une nouvelle révolte de Simon de Montfort en 1261, qui, vainqueur à Lewes (mai 1264), peut exercer une véritable dictature. Le roi reprend bientôt l'avantage et, en août 1265, Montfort est vaincu et tué à Evesham.
Pour en savoir plus, voir l'article Plantagenêt.